La faune du fort Frère
Dernière mise à jour : 10 / 12 / 2024
Auteur de la page : MJR.
Voici un autre aspect relativement important du fort Frère. Il s’agit de vous présenter les nombreux animaux qui fréquentent ce site, dont ils apprécient particulièrement la surface boisée près de l’ouvrage, et surtout l’enclos qui les protège la plupart du temps des activités humaines. Certes les travaux de restauration du fort, limités à deux jours par semaine et les visites guidées organisées essentiellement pendant la belle saison, les perturbent un peu.
Mais dès lors que les visiteurs et les bénévoles quittent les lieux, la nature se réveille. Après quelques dizaines de minutes de silence, ce sont les animaux qui prennent alors possession des lieux, et ressortent des fourrés et des taillis. Au printemps le puissant ramage des oiseaux se fait entendre. Nos membres ont bien pris conscience que le fort pouvait jouer un rôle de biotope et s’attache ainsi à le préserver. Nos membres concilient autant que possible leurs actions de promotion de l’ouvrage avec la préservation de nos espèces animales.
Fort Frère, point de nourrissage droit : Mésanges charbonnières et pinson des arbres. Photographies MJR juillet 2024.
A la fin de l’année 2023, le ministère des Armées a également reconnu cet état de fait et souhaite inscrire le site du fort Frère à Oberhausbergen ainsi que celui du fort Hoche à Strasbourg dans le cadre du programme « LIFE NatureArmy », armée & biodiversité.
Le programme est piloté par le ministère des Armées en collaboration avec le réseau des Conservatoires d’espaces naturels, un projet qui a pour ambition d’améliorer l’état de conservation des espèces et des habitats. Pour l’instant nous n’avons pas plus d’informations sur ce processus en cours.
Le fort Frère à Oberhausbergen renferme des dizaines d’espèces d’oiseaux, et ce site protégé de l’extérieur par un mur d’enceinte et entouré par un petit massif forestier qui couvre le terrain militaire sur le sommet de la colline à Oberhausbergen, est un lieu idéal pour la nidification, que ce soit dans les arbres, les hautes herbes et broussailles et dans les nombreux locaux du fort. De très nombreux lézards profitent des interstices entre les pierres de taille pour se mettre à l’abri et ressortent surtout dès que le soleil réchauffe les murs. Certains montent même le long de la façade de gorge et circulent dans la caserne lorsque les humains quittent les lieux.
Fort Frère, point de nourrissage droit : mésanges charbonnières. Photographie MJR juillet 2024.
De temps en temps des perdrix profitent des surfaces en herbe bien verte des fossés du fort. En journée les oiseaux réapparaissent, mais toujours avec précaution, car une importante colonie de chouettes effraye des clochers séjourne en différents endroits du fort ainsi qu’un couple de buse. Souvent leurs cris stridents et inquiétants percent le silence de la nuit. D’autres prédateurs comme les renards, et les chats domestiques du village fréquentent également de temps en temps le site. Au printemps et en été apparaissent également de temps en temps des cigognes attirées par la présence des rongeurs, batraciens et des lézards.
Fort Frère : Ruches installées sur la poudrière de gorge. Photographie MJR, avril 2024.
Il y a quelques années, j’ai pris la décision à titre personnel de donner un coup demain à nos oiseaux et à nos écureuils pendant la mauvaise saison. Ainsi tous les hivers les passereaux apprécient le buffet de graines et de boules et blocs de graisse qui je leur offre. Parmi les oiseaux nous trouvons les mésanges charbonnières, des mésanges bleues, des rouges-gorges, des bouviers, des geais, des martinets, pics-épeiches, tourterelles, corbeaux, merles, moineaux communs, chardonnerets élégants, pinsons des arbres, pigeons ramiers. Une importante colonie d’écureuils fréquente également le fort et la forêt environnante. Nos « chenapans » sont particulièrement friands de graines de tournesol. Ils montent ou descendent le long de la façade de la caserne de gorge vers les deux points de nourrissage que j’ai installé.
Point de nourrissage de l’aile gauche de la caserne de gorge. Photographie MJR, mars 2024.
Point de nourrissage de l’aile droite de la caserne de gorge. Certaines mangeoires ont été endommagées par les écureuils, qui réussissent même dès fois à dévisser les couvercles. Photographie MJR, mars 2024.
Fort Frère, mur du tambour de gorge : Ecureuil longeant le mur à l’abri des grilles pour se protéger des rapaces. Photographie MJR, septembre 2019.
Nous allons vous présenter chaque espèce rencontrée. Au fur et à mesure que je recense de nouvelles espèces, je complète cette présentation. L’essentiel des informations proviennent des fiches de la L.P.O. (Ligue de Protection des Oiseaux) et des observations faites par nos membres.
Fort Frère, traverse-abri 4 : nid installé dans un obus. Nos « oiseaux de forteresse » se sont parfaitement intégré dans cet ouvrage de fortification. Photographie MJR, juin 2024.
Nous vous présentons dans l’ordre alphabétique des dénominations françaises chaque oiseau, puis la liste des animaux et insectes divers, et enfin ceux qui n’ont effectué qu’un bref passage au fort Frère.
Les animaux du fort Frère
Autant que possible, je vais utiliser mes photographies, ou celle de nos membres. Les photographies sur les mangeoires sont plus rares, puisque la plupart ne font que de brefs passages. Toutefois, certains animaux étant très farouches, nous n’avons d’autre solution que d’emprunter des images sur le net, principalement sur les sites internet de la L.P.O., ligue de protection des oiseaux.
Les oiseaux :
Buse variable
Dénomination en allemand : Maüsebussard
Dénomination en anglais : Buzzard
Dénomination scientifique : Buteo buteo. Il existe diverses sous-espèces.
Extrait d’une fiche L.P.O., photographie de Fabrice Crozet.
Longueur : 46 à 53 cm environ.
Envergure : 113 cm à 137 cm.
Poids : 700 gr à 1 200 g pour la femelle ; 550 à 850 g pour le mâle.
Description : rapace de taille moyenne, la buse variable a un plumage d’un brun très foncé ou presque blanc, avec tous les intermédiaires possibles. C’est un de nos rares oiseaux dont le plumage peut varier d’un individu à l’autre, d’où son qualificatif. Il n’existe aucun caractère de coloration qui permette de déterminer le sexe d’un individu. Seules des mesures de longueur d’ailes donnent à ce rapace de taille moyenne une silhouette très compacte.
Cri : la buse émet fréquemment une série de miaulements en période nuptiale et de temps en temps lors de vols planés. Les émissions vocales deviennent plus rares en hiver.
Habitat : la buse variable fréquente une grande variété de milieux et ont la voit souvent posée à l’affût dans un arbre ou sur un piquet. Oiseau sédentaire et fidèle à son territoire, la Buse voit ses effectifs renforcés par des migrateurs venus de Scandinavie de septembre à février.
Alimentation : elle est dotée d’une vue très perçante et d’une très bonne ouïe, elle guette les rongeurs et les taupes qui constituent l’essentiel de sa nourriture. Elle consomme également dans une moindre mesure des mammifères plus gros tels que les jeunes lapins et lièvres, des oiseaux, des amphibiens et des insectes comme les criquets, sauterelles, etc., ainsi que des charognes, surtout en hiver dans la nourriture vient à manquer. Les vers de terre peuvent aussi constituer une part importante de son alimentation.
Reproduction : les buses commencent à parader dès le mois de février mais la ponte n’intervient pas avant avril. Les jeunes quittent le nid en juillet.
Mesures de protection : protégée en France depuis 1972, comme tous les autres rapaces. Dans de nombreux pays des agriculteurs installent des perchoirs dans les champs pour favoriser la régulation des populations de campagnols. Naturellement cela n’est pas possible dans les zones de protection du hamster d’Alsace.
Fort Frère : Buse tournoyant au-dessus de l’ouvrage. Photographie MJR, juin 2024.
Fort Frère : nous avons régulièrement un couple de buse qui survole le fort et le réservoir d’eau potable voisin. De temps en temps elle se pose sur les cheminées de la caserne de gorge, à l’affût de nos oiseaux qui fréquentent les deux points de nourrissage. Au printemps, j’ai assisté en période nuptiale à un combat aérien entre deux mâles au-dessus du fort. Pendant ce temps la femelle a tenté d’attraper violemment notre merle qui a heureusement pu se mettre à l’abri. D’après un témoignage d’un de nos membres, il arrive que le couple de buses niche dans un local du fort.
Sources Internet :
Buse variable - LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) - Agir pour la biodiversité
Buse variable - observatoire-rapaces.lpo.fr
Chardonneret élégant
Dénomination en allemand : Stieglitz.
Dénomination en anglais : Goldfinch.
Dénomination scientifique : Carduelis carduelis
Chardonneret élégant. Source : Internet.
Famille : Fringillidae.
Longueur : 14 cm.
Envergure : 21 à 25 cm.
Poids : 13 à 19 grammes.
Description : Le chardonneret adulte est reconnaissable à son masque facial rouge ainsi qu’aux marques alaires jaunes vif. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel entre mâles et femelles. Les juvéniles sont marrons sans la tête rouge. Bec long et fin de granivore.
Extrait des fiches descriptives de la L.P.O.
Alimentation : Essentiellement granivore. Il recherche des petites graines composées de chardons, centaurées, bardanes, séneçons, etc. En période de nidification, il se nourrit également de petits invertébrés : petits coléoptères, diptères, pucerons, chenilles et larves, qui servent également à nourrir sa progéniture. En hiver il fréquente facilement les mangeoires et apprécie les graines de tournesol, et de temps en temps les boules et blocs de graisse.
Habitat : Boisements ouverts, lisières et clairières de forêts, vergers, grands jardins, parcs d’agrément, etc. L’espèce est sédentaire ou migratrice partielle. En France on compte environ un couple de chardonneret pour 10 ha.
Reproduction : Les accouplements commencent dès le mois de mars. La femelle pond généralement 5 œufs et couve pendant 12 jours.
Mesure de protection : Statut : Espèce intégralement protégée (arrêté ministériel du 29 octobre 2009). Elle est malheureusement chassée pour être revendue illégalement. L’espèce est inscrite à la Directive européenne des oiseaux 79/409/CE.
Au fort Frère : 2 chardonnerets élégants fréquentent régulièrement nos points de nourrissage en hiver. Ils préfèrent manger sur le bord de fenêtre plutôt que sur les mangeoires. Pour l’instant je n’ai pas réussi à photographier correctement le couple de chardonneret élégant, puisqu’ils mangent sur le bord de fenêtre et qu’il y a à peine la tête qui dépasse.
Chouette effraie des clochers
Dénomination en allemand : Schleiereule.
Dénomination en anglais : Western Barn Owl.
Dénomination scientifique : Tyto alba.
Fort Frère : Chouette effraie des clochers. Photographie CESFS mai 2013.
Longueur : 33 – 39 cm
Envergure : 80 – 95 cm
Poids : 290 à 340 g chez le mâle, 310 à 370 g chez la femelle.
Longévité : 12 – 17 ans, maximum 21 ans.
Description : L’effraie des clocher porte une tête blanchâtre en forme de cœur, formant un masque facial. Elle a des yeux noirs ce qui est rare chez les rapaces nocturnes. Ses parties inférieures sont blanches tachetées. Les parties supérieures des ailes des ailes et de la queue sont chamois dorées, finement ponctuées de gris pâle, blanc et noir. Le dessous des ailes est entièrement blanc. Les effraies ont de longues pattes entièrement emplumées. Son cri est un long chuintement sonore, souvent lancé en vol.
Photographie d’une fiche LPO de Ph. Perrot.
Répartition : L’effraie des clochers est présente sur presque toute la planète (espèce cosmopolite), essentiellement dans les zones tropicales et subtropicales, mais également dans les régions aux températures plus modérées en Europe et Amérique du Nord. Elle évite les zones désertiques. L’espèce se reproduit communément dans toute l’Europe, sauf dans les pays scandinaves. En France, l’effraie se reproduit sur l’ensemble du territoire, excepté dans les zones montagneuses des Alpes, des Pyrénées et du Massif central.
Fort Frère : Chouette effraie des clochers. Photographie CESFS, mai 2013.
Habitat : En France, on trouve l’effraie dans les milieux ouverts et bocagers situés à proximité des constructions humaines. Les territoires de chasse préférentiels comportent une forte proportion de prairies naturelles, de lisières de champs, de haies ou bois ainsi que des friches, jachères et vergers. Les marais intérieurs ou littoraux, ainsi que les zones de grandes cultures sont également fréquentés.
Nourriture et chasse : L’effraie des clocher est essentiellement nocturne mais peut chasser avant l’obscurité complète et au lever du soleil surtout quand elle nourrit ses jeunes. Elle chasse aussi de jour en hiver. En Europe, les micromammifères représentent 90% des proies, surtout les campagnols agrestes suivis des mulots et des rats surmulots, mais il existe des variations régionales et saisonnières.
Les proies sont avalées en entier avec les éléments indigestes (poils, os, dents, plumes …) puis régurgitées en larges pelotes rondes, noires et lisses, s’accumulant sur les sites de nidification et les reposoirs diurnes. L’effraie des clochers chasse souvent d’un perchoir exposé (piquet de clôture), mais aussi en vol. Elles ont une ouï exceptionnelle et peuvent localiser leur proie seulement au son.
Fort Frère : Chouette effraye des clochers près d’un créneau de tir. Photographie CESFS, 2021.
Reproduction : Le nid est installé habituellement dans des bâtiments anciens assurant un minimum d’espace obscur (grandes, greniers de ferme ou de maison peu fréquentées, églises, châteaux, pigeonniers) et dans des cavités (arbres, falaises).
La taille des pontes et le succès de nidification dépend de la disponibilité des proies principales, il peut donc y avoir des variations considérables d’année en année sur les performances de la nichée. Deux à quatorze œufs blancs (6 en moyenne) sont pondus à intervalles de deux ou trois jours. L’incubation se termine au bout de 30-31 jours et la femelle commence à couver dès le premier œuf. Par conséquent, les éclosions ont deux à trois jours d’intervalle et montre différents stades de développement : le plus jeune oisillon peut mourir si la nourriture vient à manquer. Les jeunes oiseaux volent à 50 – 55 jours.
Deux nidifications peuvent être menées par année. Environ 75% des jeunes meurent la première année : pour les autres, l’espérance de vie est d’un à trois ans.
Fort Frère, casemate de flanquement de gorge droite : Nid de chouettes effraie des clochers installés dans le créneau de visée des canons-révolvers. Le créneau est fermé à l’intérieur par un volet blindé. Photographies Burckel Franck, 30 juin 2019, lors de l’opération de sauvetage des petites chouettes orphelines. En effet les restes des parents ont été retrouvés après avoir été consommés par un prédateur.
Fort Frère, casemate de flanquement de gorge droite : Les petites chouettes effraies orphelines ont été récupérée par Franck Burckel pour être emmenées au centre L.P.O. de Rosenwiller. Photographies Burckel Franck, 30 juin 2019, lors de l’opération de sauvetage des petites chouettes.
Menaces : L’espèce est en déclin en France et dans la plupart des pays européen. Disparition des secteurs où l’effraie peut chasser (prairies naturelles) et modification des pratiques agricoles (agriculture intensive) ; Trafic routier ; Disparition des vieilles haies boisées et des vieilles constructions agricoles démolies, modernisées et converties pour d’autres usages ; Utilisation de rodenticides contre les micromammifères (principales proies de l’effraie) ; électrocution ou collision avec les lignes électriques ; Période prolongée de froid (neige) ; engrillagement hermétique des clochers.
Chouette effraie des clocher en cours de déménagement au fort Frère. Photographie CESFS, janvier 2013.
Fort Frère : Au fort Frère, plusieurs couples de chouettes effraie des clocher ont colonisé l’ensemble du fort. Compte tenu des visites guidées dans une partie du fort certaines chouettes effraie des clochers ont changées de nid ou dans de très rares cas, ont a été obligé de les déménager. On repère leur nid dans les orifices destinés à l’aération de l’ouvrage, par les traces blanches de fientes sur la façade de la caserne de gorge. Elles aiment également s’installer dans les caponnières, d’où elles peuvent surveiller le fossé à travers les créneaux de tir. Malheureusement, certaines chouettes ont été retrouvées mangées par un prédateur, à priori un renard. Une des chouette que j’appelle Edwige connait parfaitement les couloirs du 1er étage de la caserne de gorge. Le fait de nourrir les passereaux avec du tournesol, attire de temps en temps des rongeurs. Lorsque les oiseaux prennent leur envol, il y a toujours quelques graines qui tombent dans le fossé de gorge, terrain de chasse privilégié des chouettes effraye des clocher. Lorsque Edwige passe au-dessus de moi dans le couloir, on entend aucun bruit, son vol est très silencieux. Au fort, en fin d’après-midi, Edwige sort de la caserne et se met en place pour chasser au fond du fossé de gorge.
Centre LPO de Rosenwiller : Les petites chouettes effraies du fort Frère en cours d’élevage. Photographie du Centre LPO de Rosenwiller 30/06/2019.
Centre LPO de Rosenwiller : Les petites chouettes effraies du fort Frère en cours d’élevage. Photographies du Centre LPO de Rosenwiller 20/07/2019.
Geai des chênes
Dénomination en allemand : Eichhäher.
Dénomination en anglais : Jay.
Dénomination scientifique : Garrulus glandarius.
Photographie Internet, site LPO.
Ordre : Passeriformes.
Famille : Corvidae.
Longueur : 32 à 35 cm.
Envergure : 54 à 58 cm.
Poids : 140 à 190 grammes.
Longévité : 18 ans.
Habitat : Forêts, bosquets et parcs riches en arbres.
Dimorphisme sexuel : Mâles et femelles ont un plumage identique.
Habitat : Espaces forestiers.
Migration & hivernage : Selon les conditions climatiques, il est migrateur ou sédentaire. Pour l’hiver, il fait des réserves de nourriture qu’il cache sous la mousse.
Alimentation : Il se nourrit à 80 à 90% de glands, mais également des graines, d'oeufs de passereaux, de fruits, d'insectes, et fréquente parfois les mangeoires en hiver. Selon les études chaque oiseau disperserait 4 600 glands par an ce qui permet une régénération naturelle des chênes. Même s'il peut dès fois se nourrir des fruits des vergers et de temps en temps s’attaquer aux œufs et oisillons des autres oiseaux, son impact est limité.
Cri du geai des chênes : Son cris rauque et puissant sert de cri d’alarme auxquels réagissent d’autres animaux de la forêt. Il est capable d’imiter le cri d’autres oiseaux, comme la buse variable et il peut même imiter les chats domestiques.
Mesures de protection : Malheureusement en France, dans quelques départements, il peut être chassé et piégé en tant qu’espèce considérés comme une espèce nuisible.
Au fort Frère : Ils fréquentent de temps en temps nos points de nourrissage en hiver. Lorsque je mettais encore en place les boules de graisse avec filet en plastique, ils leur arrivaient d’emporter des boules entières.
Merle noir
Dénomination en allemand : Amsel
Dénomination en anglais : Common blackbird.
Dénomination scientifique : Turdus merula.
Famille : Turdidae.
Poids : 85 grammes en été et 100 – 115 grammes en hiver.
Longueur : 24 - 25 cm, dont 97 – 116 mm pour la queue.
Envergure : 34 à 38 cm.
Description : les mâles, femelles et juvéniles sont différents. Le mâle se distingue aisément de la femelle grâce à son plumage noir, un bec jaune orangé et un cercle oculaire jaune. La femelle est plus terne avec un plumage marron clair et le cercle oculaire est peu visible contrairement au mâle. Le plumage du juvénile est brun foncé tâché de roussâtre, avec des parties plus claires sur la poitrine et son bec est noir. Il est également possible de distinguer le mâle de la femelle juvénile porte une queue et des ailes plus noires que la femelle juvénile. Les pattes sont brunes chez les deux sexes. Il existe différentes sous-espèces au Maghreb, aux Canaries, à Madère, dans les Açores et au sud-est de l’Europe.
Fiche descriptive de la L.P.O.
Classification : le merle noir appartient à la famille des Turdidés qui regroupe aussi les grives, le Rossignol Philomène, les rougequeues, le rougegorge familier, la gorgebleue à miroir, les traquets Oenanthe et les Tariers Saxicola sp. Son nom scientifique est Turdus merula. Cet oiseau est commun dans tous les jardins et parcs qu’ils soient urbains ou plus campagnards. Il est particulièrement reconnu au printemps et en été par son puissant chant flûté. Ses cris d’alarme aigus et stridents ne passent pas inaperçus.
Habitat : Le merle noir se rencontre dans tous les habitats. Le merle noir est représenté sous la forme type Turdus merula merula de manière continue dans toute l’Europe (à l’Est de l’Oural). Il est présent en Afrique du Nord, à Madère, les Canaries, les Açores, le Proche-Orient et certaines parties de l’Iran. Il est aussi présent en certains endroits d’Asie. En France, il est présent de façon uniforme en ville et en campagne. Le merle est relativement sédentaire, seuls les oiseaux scandinaves migrent vers l’ouest de la France et les îles Britanniques, et ceux d’Europe de l’Est migrent vers le bassin Méditerranéen. Le merle noir est un oiseau de plaine qui ne dépasse pas l’altitude de 1 500 à 1 600 m dans les Alpes et Pyrénées. Le merle noir occupe volontiers les sous-bois, les forêts mixtes hormis les conifères, les jardins, etc. Pour l’attirer dans son jardin, il est recommandé de ne pas tailler les haies et les buissons entre avril et juillet et d’avoir des pelouses aérées et non traitées. Dans les jardins, il apprécie les arbres fruitiers, les arbustes à baies ainsi que tout type de fruits rouges. Il lui faut également des pelouses ou d’autres espaces dégagés pour la recherche de ses proies favorites que sont les lombrics. En hiver, il vient dans vos mangeoires quand celles-ci proposent des fruits comme des pommes coupées en deux, disposés au sol ou sur un plateau.
Fort Frère, fossé du flanc gauche : « Maurice » notre merle noir en pleine récolte de vers de terre pour nourrir ses petits. Photographie MJR, juin 2022.
Territoire : Le territoire du Merle noir est de 0,2 à 05 ha en milieu forestier en moyenne et plus petit en milieu urbanisé (0,1 à 0,3 ha). Pour délimiter ce territoire, le mâle chante au début du printemps, de février – mars à juillet, essentiellement à l’aube et au crépuscule. Son chant est puissant et très mélodieux, au même titre que celui du Rossignol Philomèle ou du Loriot d’Europe. Il se compose de quelques motifs que le mâle adapte à ses phrases en improvisant. Il y a des notes qui semblent flûtées et aussi d’autres sons comme des « tac-tac » d’excitation.
Reproduction : Les oiseaux atteignent leur maturité sexuelle à l’âge d’un an. Les couples ne sont généralement pas fidèles et se forment seulement pour la saison de reproduction. Le territoire est défendu dès l’hiver par le mâle. Mais la nidification commence réellement qu’à partir de fin février avec les premiers chants. La parade nuptiale se déroule le plus souvent au sol : Le mâle s’avance près de la femelle en rampant avec la queue en éventail. Ensuite, il se redresse devant elle pour faire le beau. Après l’accouplement c’est la femelle qui choisit l’emplacement du nid sur plusieurs propositions du mâle. De même, c’est elle qui se réserve la construction du nid qui le plus souvent dure de 3 à 4 jours. Celui-ci est généralement situé entre 1 et 3 mètres de hauteur et placé sur une fourche d’arbre ou d’arbustes, par exemple dans une haie épaisse où les branchages sont entremêlés. Les conifères des jardins sont appréciés pour dissimuler le nid. Le nid peut aussi se situer sur un recoin de maison, une poutre… Il est constitué de tiges, de racines, feuilles, mousses entremêlés auxquels l’oiseau peut ajouter de la boue en guise de ciment. L’ouvrage fini se présente sous la forme d’une demi-coupe de 9 à 10 cm (diamètre interne). La femelle dépose en moyenne 4 à 5 œufs de couleur verte piquetés de mouchures brunes.
Fort Frère, fossé du flanc gauche : « Maurice » notre merle noir en pleine récolte de vers de terre pour nourrir ses petits. Photographie MJR, juin 2022.
Nourriture : Les Merle noir est omnivore. Il se nourrit aussi bien de vers de terre ou lombrics que de fruits. Cependant, le régime alimentaire varie fortement suivant la saison et il est plus carnivore pendant la saison de reproduction (avril à juin). Sa technique de chasse au sol est assez caractéristique : il se déplace en sautillant sur les pelouses, il peut ainsi repérer à l’ouï et à la vue un éventuel vers de terre, il s’arrête et pique ensuite son bec vers sa proie. Même si c’est un gros consommateur de lombrics, ses proies ne se limitent cependant pas qu’à cela. Il consomme également des insectes, des escargots, des limaces, des araignées et plus rarement des petits vertébrés comme lézards, poissons et souris. La consommation de fruits est assez variée comme des pommes en décomposition, des cerises, des baies sauvages comme les mûres, le sureau, l’aubépine, l’églantier et aussi l’if. C’est aussi un gros consommateur de baies d’ornement. En hiver, on peut le voir à proximité des mangeoires ou il recherche miettes et graines et peut éventuellement s’agrémenter d’un peu de graisse picorée sur une fenêtre.
Menaces, dangers, survie, protection : Les merles noirs vivent en moyenne de 3 à 4 ans, mais certains atteignent un âge plus avancé. La mortalité est forte en période de nidification. En Grande-Bretagne on a constaté une baisse d’effectifs au cours des 20 dernières années. En France, dans la région Ile-de-France, on a constaté un déclin modéré de 10%. Le merle noir n’est pas protégé en France. Il est malheureusement considéré comme un gibier chassable relevant de la catégorie des « oiseaux de passage ».
Au fort Frère : nous avons un merle, certainement en couple, que j’ai dénommé « Maurice ». Il séjourne soit dans le fort, soit dans la petite forêt à l’entrée du fort. Pour se nourrir il se déplace souvent à terre sous couvert végétal. Je l’entends plus fréquemment que je ne l’aperçois. Au printemps il se ravitaille en insectes et vers de terre dans le fossé en herbe qui entoure le fort Frère. Au printemps 2023, j’ai assisté à une violente chasse au merle par une buse, et notre « Maurice » s’en est heureusement réchappé en s’enfonçant rapidement dans les sous-bois. Tous les printemps il anime le fort Frère de ses chants puissants flûtés. En hiver je ne l’ai jamais vu sur les deux points de nourrissage. De temps en temps je leur amène des pommes coupées en deux, que je dépose dans les sous-bois.
Sources Internet :
Merle noir - LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) - Agir pour la biodiversité
Die Amsel: Vom Waldvogel zum Gartenvogel – NABU
Mésange charbonnière
Dénomination en allemand : Kohlmeise.
Dénomination en anglais : Great Tit.
Dénomination scientifique : Parus major
« Mimi » notre mésange charbonnière, chef de bande des passereaux. Sa large cravate noire sur son ventre jaune nous indique qu’il s’agit d’un mâle. Il m’a toujours à l’œil et me surveille ! Ces gros blocs de graisse et d’insectes étaient très appréciés en hiver, mais on ne les trouve plus dans le commerce. Photographie MJR, janvier 2022.
Genre : Parus major.
Famille : Passereau de la famille des paridés.
Poids : 12 à 22 grammes.
Longueur : 12,5 à 15 cm, c’est la plus grande des mésanges euroasiatiques.
Envergure : 23 à 26 cm.
Mésange charbonnière au fort Frère. Photographie MJR, janvier 2024.
Alimentation : En période de reproduction au printemps et en été, le régiment alimentaire est principalement insectivore. Elle se nourrit particulièrement de petits invertébrés : blattes, sauterelles, criquets, petites libellules, chrysopes, perce-oreilles, punaises, fourmis, mille-pattes, mites, papillons de nuit, mouches, abeilles, guêpes, coléoptères, araignées, opilions, escargots, cloportes, larves de petits fruits et de graines (hêtre et noisetiers), d’œufs d’insectes et d’araignées. Le reste de l’année le régime alimentaire est essentiellement granivore, des graines complétées de baies, de bourgeons, de nectar des fritillaires et des groseilliers, de pollen, voire de sève des noyers et des vignes au printemps. La mésange charbonnière est une visiteuse assidue des mangeoires avec des graines de tournesol et un peu de graisse en hiver. Elle se nourrit également de noix. Elle cherche les graines, s’éloigne de la mangeoire et les ouvrent un peu plus loin à l’abri d’un arbuste ou d’un arbre. Elles ne constituent pas de réserve de nourriture.
En fonction de l’habitat, les oisillons sont nourris essentiellement de chenilles de papillons dans les forêts à feuilles caduque et d’araignées, dans les forêts conifères se sont plutôt des larves de mouches à scies, des blattes et des chenilles processionnaires qui sortent de leurs nids durant la 2ème quinzaine du mois d’avril.
Présence : Dans presque toute l’Europe, une grande partie de l’Asie et le nord-ouest de l’Afrique.
Description : Calotte et gorge et cravate noire ; joues blanches ; dos vert-olive ; les mâles et femelles sont quasi-identiques. La différence se fait au niveau du trait vertical, une bande médiane noire sur la poitrine et le ventre. Il est plus large chez le mâle que chez la femelle. Elle a un bec noir, des pattes bleu gris et des yeux marrons.
Les juvéniles ressemblent aux adultes mais sont globalement plus pâles, ont les joues jaunes et non blanches. Les bordures inférieures noires de joues ne sont pas complètes.
Les mésanges charbonnières effectuent une mue partielle de leur plumage entre fin juin et fin août.
Extrait d’une fiche de la LPO.
Habitat : L’espèce est généralement sédentaire et fidèle à son territoire d’année en année. Exceptionnellement des migrations partielles peuvent survenir en cas de surpopulation.
Reproduction : Elles établissent leur nid dans les cavités des arbres ou des murailles, ou s’installe dans un nichoir comportant un trou d’envol de 30 à 32 millimètres.
Prédateurs : La mésange charbonnière et ses petits font partie du régime alimentaire des prédateurs suivants : épervier d’Europe, pic-épeiche, belette d’Europe, chats domestiques.
Risque de confusion : Peut être confondue avec la mésange bleue, bien que cette dernière soit plus petite et n’a pas de large trait noir vertical sur fond jaune sur la poitrine. La mésange noire présente la même joue blanche (noir chez la charbonnière), sa joue n’est pas fermée, elle est plus petite et surtout, elle ne présente pas les tons jaunes et verts de la mésange charbonnière.
Quelques mésanges charbonnières ont continué à s’alimenter au cours de cet été très humide. Photographie MJR, juillet 2024.
Les mésanges charbonnières au fort Frère : J’ai constaté la présence d’environ 12 à 15 mésanges charbonnières en mauvaise saison. En période de reproduction, le nombre visible diminue rapidement. Toutefois, en fonction de la météorologie, certaines mésanges continuent de fréquenter les mangeoires.
En hiver, près des mangeoires du fort Frère, les mésanges charbonnières sont plus méfiantes que les autres passereaux. C’est une grosse mésange charbonnière que j’appelle « Mimi » qui est en quelque sorte le chef de bande des passereaux. Elle donne régulièrement l’alerte en cas de danger, ou appelle les autres passereaux pour signaler le fait que j’ai rempli les mangeoires. Cependant elle n’apprécie pas du tout mes appareils photo, et un jour elle c’est même posé dans la pièce, à proximité, pour l’inspecter de plus près l’appareil sur son petit trépied. Dès qu’elle l’aperçoit, elle donne l’alerte te tous les passereaux se mettent à couvert. Elle me reconnaît, sauf lorsque je porte un bonnet en hiver. Elles récupèrent les graines de tournesol une à une pour les décortiquer en face dans les buissons de la contrescarpe. Il arrive qu’elles se chamaillent un peu lorsqu’une mésange ou un autre passereau s’installe à l’endroit où elle souhaitait chercher sa graine. Compte tenu de leur taille, elles s’imposent de temps en temps face aux mésanges bleues et aux sitelles. Elle craint les pics épeiche, les geais des chênes, et naturellement les rapaces.
Mésange bleue
Dénomination en allemand : Blaumeise.
Dénomination en anglais : Blue Tit.
Dénomination scientifique : Cyanistes caeruleus.
Mésange bleue « Bibi » sur sa noix de coco remplie de graisse et de noix, son repas préféré en hiver. Photographie MJR, février 2024.
Poids : 9 à 12 g.
Longueur : 12 cm.
Envergure : 12 à 14 cm.
Alimentation : Principalement des invertébrés, insectes et chenilles, et des graines durant l’hiver. C’est une visiteuse assidue des mangeoires en hiver, où elle se délecte de graines de tournesol et de graisse.
Habitat : Jardins.
Description : Les mâles et femelles sont quasi-identiques. La différence se fait au niveau du bandeau de l’œil, noir chez le mâle et bleu foncé chez la femelle. Les juvéniles sont plus ternes.
Extrait de la fiche descriptive de la LPO.
Mésanges bleues sur le point de nourrissage de l’aile gauche de la caserne de gorge. Photographies MJR, mai 2023.
Mésange bleue sur le point de nourrissage de l’aile gauche de la caserne de gorge. Photographies MJR, avril 2024.
Compte tenu que la météo était humide et froide en 2024, quelques mésanges bleues ont continué à s’alimenter sur le point de nourrissage de l’aile gauche de la caserne de gorge, que j'ai laissé en place tout l'été. Photographies MJR, juillet 2024.
Fort Frère, façade du magasin à poudre de gorge : Ravitaillement des oisillons avec des larves avec un nid installé dans un interstice entre les pierres de taille, difficilement atteignable par les prédateurs. La présence d’un bosquet d’arbres à 20 mètres du nid favorise un ravitaillement régulier et rapide. Photographies MJR, mai 2024.
Au fort Frère : environ 15 à 20 mésanges bleues charbonnières en mauvaise saison, et même quelques-unes lors des étés pluvieux. Une des mésanges bleues, « Bibi », qui fréquente le point de nourrissage de l’aile droite de la caserne de gorge, n’est pas du tout farouche, et contrairement aux autres, elle reste sur place même lorsque je suis présent, et mange tranquillement les graines de tournesol et la graisse. Les autres mésanges bleues font des allers-retours avec chaque graine de tournesol, comme leurs homologues les mésanges charbonnières.
Rouge-gorge familier
Dénomination en allemand : Rothkehlchen.
Dénomination en anglais : European Robin.
Dénomination scientifique : Erithacus rubecula.
« Piu Piu » notre rouge gorge préfère manger les graines de tournesol tombées sur le parquet du local musée de l’aile droite. Photographie MJR janvier 2022.
Famille : Muscicapidae.
Poids : 16 à 22 g.
Longueur : 13 à 14 cm.
Envergure : 20 à 22 cm.
Alimentation : Il est insectivore, son régime alimentaire se compose d’insectes, petits invertébrés et de leurs larves comme les coléoptères, chenilles, pucerons, perce-oreilles, fourmis, diptères, ainsi que des araignées, des mille-pattes, cloportes, des vers de terre, de petits mollusques. Il les recherche très souvent à terre, dans les feuilles mortes ou sur le sol nu. Peu farouche, en hiver il peut même pénétrer dans les maisons pour chercher sa nourriture. Il fréquente également les mangeoires en hiver. Pendant cette saison il complète sa nourriture par des baies de petite taille : mûres, myrtilles, sureau, if, fusain, aubépine, troène, cornouiller, etc.
Longévité : 11 ans, maximum connu.
Description : le plumage des adultes des deux sexes est identique. Le dessus est brun olive uni, le croupion brun-gris contrastant avec le brun-jaune de la queue. Le front, le tour de l’œil, les joues et poitrine sont orangés et séparés du brun olive par un liseré gris bleuté. Le dessous est blanchâtre. Le bec et les pattes sont bruns. Les juvéniles n’ont pas de plastron orange. Ils sont tachetés de roussâtre et de brun noir dessus, avec un dessous roussâtre présentant des liserés bruns.
Extrait de la fiche LPO.
Habitat : Le rougegorge familier a besoin, pour nicher, de végétation basse et touffue, fraîche et ombragée. Il se rencontre dans les bois de feuillus, de conifères ou mixtes, les taillis et bosquets, les haies denses, les bords de cours d’eau boisés, ainsi que dans les parcs et grands jardins si la végétation est suffisamment épaisse. Il défend avec détermination un territoire de 1 600 à 15 000 m². Ce territoire est défendu toute l’année, sauf pendant les hivers très rudes. La migration peut être partielle pour les oiseaux d’Europe centrale.
Reproduction : La formation des couples a lieu en hiver, et l’accouplement au printemps. La femelle construit un nid volumineux en avril, fait de feuilles mortes, brins d’herbe, mousse, lichens, et dont la coupe est tapissée de matériaux plus fins. L’installation se fait généralement au ras du sol, dans un amas de branches mortes, dans un lierre, etc. Il y a deux couvées par an, de 5 à 6 œufs brun-roux, qui sont incubés par la femme seule durant 12 à 15 jours. Les oisillons ne pèsent que 2 g à l’éclosion et pèseront 15 g à leur sortie du nid. Ils seront alors encore alimentés pendant deux semaines environ par le couple ou le male seul si la seconde ponte a débuté.
Mesures de protection : Espèce intégralement protégée (arrêté ministériel du 29 octobre 2009). Sont interdits sur le territoire national et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids de rougegorges, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la naturalisation de rougegorges ou, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente et leur achat.
« Piu Piu » notre rougegorge me surveille, assis à côté de moi pendant que je prends les photos au niveau de point de nourrissage droit. Photographie MJR, février 2022.
Au fort Frère : Hormis pendant la période de reproduction, un rouge-gorge « Piu Piu » est présent toute l’année. C’est le premier passereau qui m’accueillait au fort dès qu’il voyait ma voiture rouge, se posait à côté de la voiture ou me suivait en se posant sur les rambardes à l’entrée du fort. Puis il allait près du point de nourrissage pour prévenir les autres passereaux de mon arrivée. Sur le point de nourrissage de l’aile droite de la caserne de gorge, une pièce démunie de fenêtres, il entre dans la pièce et mange sur le parquet ou le bord de fenêtre. Dès fois il s’assied à deux mètres de moi et m’observe en train de prendre des photos. Il n'utilise pas les mangeoires mais préfère manger les graines de toiurnesol tombées à terre ou sur le bord de fenêtre.
Rougequeue noir
Autre dénomination française : Rossignol des murailles ou queue rousse (peu utilisés).
Dénomination en allemand : Hausrotschwanz.
Dénomination en anglais : Black Redstart.
Dénomination scientifique : Phoenicurus ochruros.
Fort Frère, local de la poudrière de gorge : Rougequeue noir dénommé « Tac-Tac » qui approche de son nid. Photographie MJR, mai 2024.
Famille : Muscicapidae.
Longueur : 14 cm.
Envergure : 26 cm.
Poids : 16 à 18 g.
Description : Le mâle arbore au printemps une livrée entièrement noire, hormis une tâche alaire plus ou moins blanche et la queue rousse. Il est souvent agité de mouvements brusques, le corps dressé sur de longues pattes. La différence entre mâles et femelles se fait au niveau de l’ensemble du plumage, la femelle présentant une teinte grise unie et globalement plus claire. Les juvéniles sont semblables au femelles, mais dans des nuances de gris plus foncées.
Extrait d’une fiche de la L.P.O.
Répartition : Dans toute l’Europe excepté au-dessus du cercle polaire. Partout en France, mais plus commun dans le sud et l’ouest en hiver. Toute l’Asie, sauf en Asie du Sud-Est et au Japon. A l’automne, les oiseaux nordiques migrent vers le bassin méditerranéen, voir même en Afrique occidentale, Afrique du Nord et au Moyen-Orient, pour passer l’hiver. Les individus d’Europe occidentale sont sédentaires. Sur la fiche LPO on précise également : bien qu’il reste quelques éléments hivernant en plaine, c’est au mois de mars qu’il est de retour.
Fort Frère, local de la poudrière de gorge : Un couple de rougequeue noir a installé un nid sur ce balai. Photographie MJR, 11 mai 2024.
Habitat : Le rougequeue noir est aujourd’hui une espèce anthropophile, il occupait les zones rocheuses et montagnardes.
Fort Frère, local de la poudrière de gorge : Un couple de rougequeue noir a installé un nid sur ce balai. Photographie MJR, 11 mai 2024.
Nourriture : il se nourrit d’insectes saisies au vol et de larves. Il n’hésite pas à piquer rapidement sur un insecte ou à l’attraper en vol. A l’automne il peut également consommer des baies. Le Rougequeue noir apprécie également les promontoires (piquets, rocher, tas de bois) pour se poster en affût. Il apprécie également les jardins gérés écologiquement où sa nourriture est plus abondante.
Fort Frère, local de la poudrière de gorge : Les petits rougequeue noir dans leur nid sur ce balai. Photographie MJR, 18 mai 2024.
Reproduction : Il construit un gros nid de mousse et d’herbe sèche sur une poutre. Il fréquente facilement les nichoirs posés à son intention. Vous pouvez en mettre plusieurs sur des poutres apparentes. Il produit deux à trois couvées par an, et revient nicher chaque année au même endroit.
Fort Frère, local de la poudrière de gorge : Les juvéniles Rougequeue noir dans leur nid Photographie MJR, 18 mai 2024.
Statut de protection : Espèce intégralement protégée (arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection).
Au fort Frère : En mai 2024 des membres de l’association m’ont signalé un nid posé sur un balais dans un des locaux de la poudrière de gorge. Je me suis mis à l’affût pour photographier les parents et leur progéniture. Pour arriver dans ce local il traversait deux autres pièces, dont une pièce qui est en chantier pour installer un WC. Les navettes du mâle et de la femelle pour ravitailler les petits avec de nombreuses chenilles trouvées à proximité étaient fréquentes. Compte tenu que j’étais dans un coin de la pièce à l’affût pour les photographier, « Tac-Tac » le mâle m’a sérieusement engueulé parce que je m’étais approché du nit tandis que la femelle était en vol stationnaire comme un colibri derrière une fenêtre toute proche. Je ne les ai pas dérangés plus longtemps. J’ai surtout constaté une croissance très rapide des quatre petits. J’ai donné ce nom à cause de son cri très spécifique. Par contre, je suppose qu’ils ont migrés, car ils ne fréquentent pas nos deux points de nourrissage en hiver.
Sources Internet :
Rougequeue noir - LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) - Agir pour la biodiversité
Black Redstart - Hausrotschwanz - Phoenicurus ochruros calling
Sitelle torchepot
Dénomination en allemand : Kleiber.
Dénomination en anglais : Eurasian Nuthatch.
Dénomination scientifique : Sitta europea
Sitelle torchepot sur le point de nourrissage de l’aile droite de la caserne de gorge. Photographies MJR, octobre 2021.
Sitelle torchepot sur le point de nourrissage de l’aile droite de la caserne de gorge. Photographies MJR, janvier 2022.
Famille : Sittidae.
Etymologie : La sitelle décrite est appelée « torchepot » par sa capacité à plâtrer l’entrée de son nid. Nichant dans une cavité d’arbres, elle maçonne l’entrée à l’aide de boulettes de boue. Le « pot » fait référence aux nichoirs à oiseaux qui étaient, avant, sous forme d’un pot en terre cuite.
Longueur : 12 à 14,5 cm.
Poids : 19 à 26 g.
Longévité : 9 ans.
Description : La sitelle torchepot a une forme bien à elle : avec une tête longue et large et un cou presque absent, son corps semble compact, en fer de lance. Son bec est très long et cunéiforme avec une pointe acérée. La partie supérieure de son plumage est de couleur bleu-gris assez clair. Le plumage en-dessous de sa tête, sur le bas des joues et à sa gorge, est quant à lui plutôt blanchâtre. Le reste de la partie inférieure du corps est de couleur chamois. Sur sa tête, figure un long trait sourcilier noir qui s’étend de son cou à son bec en passant par son œil. Les pattes sont généralement brunes / jaunâtres. La femelle est quasiment identique au mâle. Le juvénile est beaucoup plus terne que l’adulte. Son plumage supérieur est teinté de brun avec un trait sourcilier plus terne aussi.
Extrait de la fiche descriptive de la LPO.
Habitat : En France elle est présente dans tout le pays. Elle réside principalement dans les forêts de feuillu et les forêts mixtes. Elle est notamment très attirée par les arbres matures et bien développés ou même des vieux arbres en décomposition qui contiennent des cavités. Peu farouche, on la retrouve aussi dans les grands parcs et jardins.
La sitelle torchepot est uniquement sédentaire, notamment l’adulte, et réalise peu de trajets de longue distance. Le jeune en revanche va se disperser la première année surtout à la fin de l’été et le début de l’automne, afin de trouver son territoire.
Reproduction : Que ce soit en période de reproduction ou non, la sitelle torchepot vit en couple. Sa période de reproduction dure de mars à juin. Les femelles couvent 6 à 8 œufs durant 13 à 18 jours. Les jeunes prendront leur envol entre 10 à 17 jours après l’éclosion. La sitelle torchepot est une espèce cavicole. Le nid prend place, le plus souvent, au sein d’une cavité d’un arbre. L’entrée de la cavité va être plâtrée avec de la boue. Le trou d’envol est juste ajusté à sa taille, ce qui permet de se protéger contre les prédateurs.
Alimentation : La sitelle torchepot est insectivore et granivore. Elle recherche sa nourriture principalement sur des troncs et branches d’arbres. Il peut lui arriver de se nourrir sur le sol. Au printemps et en été, elle consomme des criquets, des scarabées, des mouches, des papillons ou encore des fourmis et des araignées. Elle peut même ouvrir des bourgeons pour trouver des larves d’insectes. En automne et en hiver, elle devient consommatrice de graines de différents végétaux tels que de pin, d’épicéa, d’érable, de charme ou de chêne et il lui arrive de fréquenter les mangeoires. La sitelle torchepot est à priori le seul oiseau capable de descendre d’un arbre en ayant la tête en bas.
Fort Frère, point de nourrissage droit : une sitelle descend la tête en bas vers la mangeoire. Photographie MJR, juin 2024.
Mesures de protection : La population de sitelles torchepot est en faible déclin, mais récemment, la population européenne augmente faiblement. L’espèce est intégralement protégée par la loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976 et par l’arrêté ministériel du 29 octobre 2009, fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire français et les modalités de protection. L’espèce est inscrite à la Directive européenne des oiseaux 79/409/CEE.
Au fort Frère : En mauvaise saison, un ou deux couples de sitelles torchepot fréquentent les mangeoires. Elles sont peu farouches. Elles entrent dans la pièce musée qui n’a pas de fenêtres, s’installe sur la lampe, et m’observe avant de partir en face pour appeler les autres passereaux « Tuuit, tuit, tuit, tuit ». Elle se nourrissent essentiellement de graines de tournesol de graisse en hiver. Au fort Frère, elle est capable de s’alimenter en gardant la tête en bas, ses pattes restent fortement ancrées sur les arbres et autres supports. Au fort, j’ai un jour délivré une sitelle perdue dans une pièce du fort, qui n’arrivait plus à retrouver son chemin. Après avoir ouvert la fenêtre, elle est sortie et s’est précipitée vers le point de nourrissage pour se gaver de graisse et reprendre ses forces.
Merle
Dénomination en allemand : Amsel.
Dénomination en anglais : Blackbird.
Au fort Frère : environ nous avons un couple de merles toute l’année dans les sous-bois. On ne les voit que très rarement, mais on l’entend au printemps. « Maurice » notre merle à subi une violente attaque de la part d’une buse au printemps 2024. Heureusement il a réussi à se mettre à l’abri.
Moineau
Dénomination en allemand : Hausperling.
Dénomination en anglais : Haus Sparrow.
Au fort Frère : environ 2 moineaux étaient régulièrement présents en hiver 2023-2024, sur le point de nourrissage de l’aile droite de la caserne de gorge.
Pic-Epeche
Dénomination en allemand : Elster.
Dénomination en anglais : Magpie.
Notre pic épeiche est friand de graisse, lors de cet été 2024 fort humide. Photographie MJR, juillet 2024.
Au fort Frère : le pic épeiche fréquente les arbres à l’intérieur du fort et ceux de la petite forêt qui entour l’ouvrage. En été on entend son tambourinage énergique. En hiver ou exceptionnellement lors d’un été pluvieux, il apprécie spécialement les boules ou blocs de graisse des points de nourrissage sous le regard effrayer des mésanges, qui n’apprécient pas du tout ce grand oiseau qui en englouti de grandes quantités.
Pie bavarde
Les autres animaux :
Ecureuils roux
Dénomination en anglais : Eurasian Red Squirrel
Dénomination scientifique : Sciurus vulgaris.
Un écureuil profite du mur et des grilles situées de part et d’autre de la porte d’entrée du tambour pour rejoindre à l'abri des rapaces la petite zone forestière plantée le long de la route stratégique (actuelle piste cyclable des forts), derrière le fort. Photographies MJR 07/09/2019.
Fort Frère : Au fort et dans la forêt attenante nous environ entre 3 ou 4 écureuils présents toute l’année. En été ils longent de temps en temps la grille défensive sur le mur de la place d’armes de gorge, ce qui leur permet de rester à l’abri des rapaces. Cependant, ils sont surtout visibles en hiver lorsqu’ils montent ou descende la façade de la caserne de gorge pour manger des graines de tournesol sur les deux lieux de nourrissage des oiseaux. Nos chenapans sont capables d’ouvrir les couvercles des mangeoires pour se servir. Lorsqu’ils arrivent à ouvrir les seaux contenant la réserve de tournesol dans le local du point de nourrissage gauche, je ne retrouver qu’un seau rempli de cosses vides. En fin d’hiver, vers le début du printemps, je leur ramène des noix pour que lorsque leurs réserves sont épuisées, il ne s’attaque pas au nid d’oiseaux pour se nourrir. En hiver j’active dès fois un troisième point de nourrissage à la sortie troupe vers la cour gauche. Un hiver alors que j’installait des noix, j’entendais un gloussement, qui provenait d’un écureuil qui était sur l’arbre juste au-dessus de moi. Un des écureuils qui fréquente le point de nourrissage droit, à une queue à la couleur très sombre.