Chroniques 1876
Dernière mise à jour : 24 / 08 / 2023
Fortifications en cours de construction
Empire allemand
Cette rubrique concerne les fortifications allemandes en cours de construction ou de modernisation, sur le territoire allemand, en tenant compte des frontières de l’année en cours.
Allemagne Front Nord & fortifications côtières.
Embouchure de la Weser - Places fortes et fortifications côtières de Bremerhaven & Gestemündung
Ouvrage en cours de construction :
Fort Langlütjen II (1872-1880), à Gestemünde. Ouvrage installé sur une île artificielle qui comprend un bâtiment central allongé et entouré d’un fossé sec précédé d’une enveloppe en terre, couverte côté mer par des pierres en grès qui forment le glacis de l’ouvrage. L’envelope en terre comprend des parapets d’infanterie et un chemin couvert. La construction centrale comporte 6 tourelles cuirassées tournantes « Grusonpanzertürme » : 5 tourelles comprenant 1 canons de 28 cm L/22 sous tourelle cuirassée individuelle et une tourelle avec 2 canons jumelé de 15 cm L/23. Deux tourelles cuirassées supplémentaires étaient programmées, mais non jamais été installée par mesure d’économie. Système de communication entre le poste de commandement et les tourelles par tuyaux accoustiques. Citerne avec filtre à sable pour les eaux de ruissellement.
Fort Brinkamahof II (1875-1881), érigé sur une île artificielle, 3 tourelles jumelées, 3 x 2 canons 28 cm Hb L/22 ; 1 tourelle jumelée de 2 x 15 cm L/23 SK.
Place forte de Wilhelmshaven
Ouvrages en cours de construction :
Fort Rüstersiel – Fort I (1876-1880) armé de 2 canons de 15 cm / L22, 10 canons de 15 cm fretté « Ringkanone » et de 11 canons de 12 cm et 9 cm. Ouvrage destiné à la défense côté terres.
Fort Schaar – Fort II (1876-1880) armé de 9 canons de 15 cm / L22 et de 9 canons de 12 cm. Ouvrage destiné à la défense côté terres.
Fort Mariensiel – Fort III (1876-1880) armé de 10 canons de 15 cm / L22 et de 8 canons de 12 cm. Ouvrage destiné à la défense côté terres.
Place forte de Cuxhaven
Ouvrage en cours de construction :
Fort Kugelbake (1869-1879) fort pentagonal, aux dimensions d’environ 250 m et 150 m. Comprend un mur d’escarpe maçonné en briques avec de nombreuses embrasures pour la défense rapprochée au fusil. Le fort est muni d’un fossé plein d’eau à la gorge et sur les flancs, et d’un fossé devant les deux faces. Flanquement du fossé par une caponnières d’épaule gauche, une caponnière de saillant et une caponnière de gorge. Entrée munie d’un blockhaus de garde en maçonnerie et d’un pont-levis aujourd’hui disparu. Armé initialement de 10 canons de 28 cm répartis en deux batteries de 5 pièces qui tenaient sous leur feu tout le chenal. Sur le flanc gauche 4 canons de 12 cm orientés vers la mer. 1899 : Le fort est relié à la gare de Cuxhafen par une ligne de chemin de fer à voies étroites. 1909 : Dotation avec à l’époque le plus puissant projecteur du monde, qui éclairait jusqu’à 4,5 km de distance, qui était escamotable et abrité dans un ouvrage en béton. L’ouverture du canal de la Mer du Nord à la Baltique a accrue l’importance du fort qui a été modernisé jusqu’en 1911. 1914 : Retrait de 5 pièces de 28 cm transférée vers les Flandres. 1937 : Installation de batteries antiaériennes « Flak » 8,8 cm. 1941 : Remplacement des canons par du 10,5 cm à chargement rapide et installation d’un poste de commandement et de tir et d’un poste de mesure de type Freya. 1947 : Le fort retourne à un usage civil. 1992-1994 : Restauré avec des fonds allemands et européens, il est le dernier exemplaire de forts de défense côtière.
Allemagne, Front Est
Place forte de Königsberg
Königsberg est l’ancienne ville allemande et capitale de la Prusse-orientale, est actuellement située dans une enclave russe qui est dénommée Kaliningrad. En effet elle a été annexée à la Russie à l’issue de la seconde guerre mondiale.
La place forte de Königsberg est une tête de pont située sur la Pregel (un cours d’eau actuellement dénommée Prégolia), un cours d’eau long de 123 km, qui débouche dans la mer Baltique, dans la lagune de la Vistule en l’aval de Kaliningrad. Elle se distingue à un haut degré par des conditions locales très favorables à la défense. Les cours d’eau de la Prégel, de la Deima (actuel Deïma), une grande forêt infranchissable et les deux Haf font de tout ce pays une grande forteresse naturelle. Les ingénieurs prussiens ont admirablement tiré parti de ces avantages. Au centre de cette vaste position s’élève le camp retranché de Königsberg à la construction duquel on a consacré 7 837 000 thalers (près de 30 000 000 de francs de l’époque) en 1873. L’enceinte continue de la place à une étendue de 11 kilomètres. Tout autour, sur une circonférence d’environ 40 kilomètres de développement, sont répartis douze forts détachés érigés entre 1874 et 1885. La durée de construction des forts détachés de Königsberg est nettement plus longue que celle des forts détachés de Strasbourg qui a été menée dans l’urgence. Elle dure entre 4 et 6 ans, avec une durée de cinq ans pour la plupart des ouvrages. Neufs grandes routes, importantes au point de vue militaire, et trois voies ferrées, sans compter le chemin de fer de Pillau, aboutissent à la ville. En 1875, on trouve à Königsberg le quartier général du 2e corps d’armée allemand.
En 1881, une revue militaire française a publié un article russe qui analyse en détail la défense du front Est de l’Allemagne et les éventuelles options stratégiques de l’armée russe. Une armée de droite, réunie à Vilna ou Kovno, qui se portera sur la Prusse-Orientale, ayant pour première mission d’assiéger Königsberg. Sur cette partie du théâtre de guerre, les opérations ne seront pas décisives, l’objectif principal de l’action des troupes russes devant être Berlin, et par suite, la ligne principale d’opérations, celle de Varsovie-Berlin. Le rôle de l’armée russe de droite doit consister surtout à couvrir la voie principale de communication : Pétersbourg-Varsovie, contre toute attaque possible de l’ennemi réuni près de Königsberg. La défense de la Prusse-Orientale devrait se concentrer sur la moyenne Prégel. Les conditions avantageuses du pays, le développement de ses voies de communication, les défenses naturelles et artificielles de Königsberg, conduisent les auteurs allemands à croire que l’Allemagne pourra, même avec des forces relativement faibles, défendre cette province avec succès. En effet, Königsberg doit immobiliser longtemps les troupes assiégeantes ; le parc de siège russe stationné à Dunabourg, ne peut être amené par le chemin de fer que jusqu’à la frontière ; et par suite il faudra le traîner pendant encore environ 20 milles (150 km) sur les routes ordinaires. Cette analyse a été réalisée en se référant aux écrits d’auteurs militaires allemands de l’époque.
Ouvrages en cours de construction :
Rive droite de la Pregel
Fort I, Fort Stein (1874-1880), fort détaché de ceinture à fossé sec, situé à l’Est de Königsberg.
Fort II, Fort Bronsart (1875-1880), fort détaché de ceinture à fossé sec, situé au Nord-Est de Königsberg.
Fort III, Feste König Friedrich III (1874-1880) Fort Quednau, fort détaché de ceinture, situé au N-NE de Königsberg. Janvier à automne 1933 : Prison et lieu de torture de la Gestapo pour les opposants politiques. 1945 – 1990 : utilisé par l’armée russe.
Fort IV, Fort Gneisenau (1876-1882), fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau, situé au Nord de Königsberg, près de la commune de Beydritten.
Fort V, König Friedrich Wilhelm III (1876-1881), fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau, situé au Nord Nord-Ouest de Königsberg.
Fort VI, Königin Louise (1876-1881) fort détaché de ceinture à fossé sec ; situé à l’Ouest de Königsberg.
Place forte de Posen – actuel Poznan
Ouvrages en cours de construction :
Rive gauche de la Warta
Fort VII (1876-1881) Fort Colomb, fort détaché de ceinture, modernisé 1887-1888. 1940-1944 : Premier camp de concentration nazi en Pologne : environ 20 000 Polonais sont décédés dans ce camp. Actuellement transformé en mémorial des martyrs.
Fort VIII (1876-1881) Fort Grolman, fort détaché de ceinture.
Fort IX (1876-1881) Fort Brünnek, fort détaché de ceinture.
Allemagne, Front Ouest
Place forte de Köln (Cologne)
En juillet 1876 la place forte de Cologne a été classé par les places fortes avec armement de 1ère classe.
Ouvrages en cours de construction :
Rive gauche du Rhin.
Fort I (octobre 1874-1877) Fort Niehl, ancien Fort VIII avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, Nord de Niehl. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne, à fossé sec. Comprend 3 traverses-abris par face, caponnière double de saillant et 2 caponnières d’épaule, casernement de gorge brisée vers l’intérieur à un niveau avec coffres de flanquement. Dimensions largeur 280 m profondeur 170 m. Partiellement renforcé 1887-1891 : il est doté d’une batterie annexe.
Zwischenwerk Ib (1876) ancien Zwischenwerk 14 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, sur la Neusser Straße.Ouvrage intermédiaire à fossé sec de forme rectangulaire comportant un grand abri central et un avant-fossé. Arasé en 1921.
Zwischenwerk IIa (1876) ancien Zwischenwerk 13 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, à l’Est de Longerich. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal.
Fort II (octobre 1874-1877) Fort Longerich, ancien Fort VII avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, Nord de Longerich. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne à fossé sec. Comprend 3 traverses-abris par face, caserne de gorge brisée vers l’intérieur à un niveau avec coffres de flanquement, de gauche à droite 8+3+3+8 travées de casemates. Dimension 280 m de large et 185 m de profond. Partiellement renforcé 1887-1891, 3 traverses-abri par face. Il est doté de deux batteries annexes. Arasé partiellement 1921 sauf caserne de gorge qui est détruite en 1966.
Zwischenwerk IIb (1876) ancien zwischenwerk 12 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, à l’Ouest de Longerich. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal à fossé sec. Comporte une caserne de gorge avec caponnière, renforcé après 1885. Arasé en partie 1920-1921 hormis la caserne de gorge, puis en 1961 destruction de la caserne de gorge.
Fort III (octobre 1874-1877) Fort Nüssenberg, ancien Fort VI avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, Sud-Est de Pesch. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne à fossé sec. Dimensions largeur 280 m profondeur 220 m. Comprend une caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur avec coffres de flanquement. Partiellement renforcé vers 1887. Installation d’une tourelle d’artillerie cuirassée et d’un observatoire sur le saillant. Il est doté de deux batteries annexes. Arasé partiellement 1920-1921 sauf caserne de gorge qui est détruite en 1965.
Zwischenwerk IIIb (1875-1877) ancien zwischenwerk 11 avant 1883, Situé sur la rive gauche du Rhin, au Nord-Est de Mengerich à Ossendorf. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal à fossé sec. Renforcé après 1885. Arasé en 1920-1921 hormis la caserne de gorge.
Zwischenwerk IVa (1875-1877) ancien Zwischenwerk 10 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Nord-Est de Bocklemünd. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal. Renforcé après 1885. Arasé en 1920-1921 sauf la caserne de gorge.
Fort IV (mars 1874-1877) ancien Fort V avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, Ouest de Bocklemund. Grand fort détaché de ceinture de type Biehler, largeur 330 m, profondeur 210 m.
Zwischenwerk IVb (1875-1876) ancien Zwischenwerk 9 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, à l’Ouest de Vogelsang. Ouvrage à fossé sec.
Zwischenwerk Va (1875-1876) ancien Zwischenwerk 8 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Nord-Ouest de Müngersdorf. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal à fossé sec.
Fort V (janvier 1874-1877) ancien Fort IV avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, ouest de Müngersdorf. Grand Fort détaché de ceinture de type Biehler à fossé sec. Caserne de gorge brisée vers l’intérieur avec coffres de flanquement et de gauche à droite 13 + 3 + 3 + 13 travées de casemates. Dimensions 340 m de large et 205 m de profond. 1887-1874 environ : deux batteries annexes avec abri à munitions sur les angles de gorge.
Zwischenwerk Vb (1875-1876) ancien Zwischenwerk 7 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud de Müngersdorf. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal.
Zwischenwerk VIa (1875-1876) ancien Zwischenwerk 6 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, à l’Ouest de Müngersdorf. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal.
Fort VI (septembre 1873-1877) ancien Fort III avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, ouest de Deckstein. Fort détaché de ceinture de type Biehler, taille moyenne. Dimensions largeur 285 m profondeur 190 m.
Zwischenwerk VIb (1875-1876) ancien Zwischenwerk 5 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Nord de Efferen. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal.
ZwischenwerkVIIa (1876-1877) ancien Zwischenwerk 4 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud de Klettenberg. Grand ouvrage intermédiaire, sous la forme d’une demi-redoute au tracé trapézoïdal.
Fort VII (mars 1874-1877) ancien Fort II avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud de Klettenberg. Grand fort détaché de ceinture de type Biehler, largeur 345 m profondeur 200 m.
Zwischenwerk VIIIa (1876-1877) ancien Zwischenwerk 2 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud-Est de Raderthal.
Fort VIII (mars 1874-1877) ancien Fort I avant 1883. Rive gauche du Rhin, ouest de Rodenkirchen. Fort détaché de ceinture de type Biehler de taille moyenne à fossé sec. Comporte 3 traverses-abri par face, caponnière double de saillant et 2 caponnières d’épaule. Caserne de gorge brisée vers l’intérieur avec coffres de flanquement et avec de gauche à droite 8+3+3+8 travées de casemates.
Zwischenwerk VIIb (1876-1877) ancien Zwischenwerk 3 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud de Zollstock.
Zwischenwerk VIIIb (1876-1877) ancien Zwischenwerk 1 avant 1883. Situé sur la rive gauche du Rhin, au Sud-Est de Marienburg.
Place forte de Metz
En juillet 1876 la place forte de Metz a été classé par les places fortes avec armement de 1ère classe.
Ouvrages en cours de construction ou de modernisation :
Rive gauche de la Moselle
Fort Kameke (1875-1879), actuel fort Déroulède. Version particulière d’un fort de type Biehler, avec lunette aplatie, avec caserne de gorge avec caponnière et casemates sous le rempart du front qui n’est développé que sur l’aile gauche ; galeries de contremines ; 2 tourelles cuirassée Gruson Panzerturm avec deux canons de 15 cm, une au saillant et l’autre à l’angle d’épaule gauche et une poudrière du temps de guerre sur le flanc gauche. 1887-1890 environ, renforcement de l’ouvrage, les caponnières d’escarpe d’origine ont été remplacées par 3 coffres de contrescarpe, 1 coffre double au saillant, 1 coffre simple à chaque angle d’épaule et à l’angle de gorge gauche ; 1 cloche de guet, 2 cloches de guet tournante « W.T.90 » et un observatoire cuirassé d’artillerie « P.B.St.87 », un blockhaus de chemin couvert sur le saillant et une batterie annexe avec abri à munition sur le flanc gauche.
Fort Manstein (1872-1875) fort Girardin, fort au tracé pentagonal, avec fossé sec taillé dans le roc sur le front et les flancs, caponnières du saillant et d’épaule, caserne de gorge avec caponnière et une petite caponnière sur l’aile gauche de la gorge et casemates d’artillerie sous le rempart des faces, un grand magasin à poudre sous chaque flanc, abris-traverses sur les remparts. Août 1876 livraison et installation d’une tourrelle d’artillerie cuirassée avec deux canons de 15 cm (transport de 4 000 quintaux achevé le 25 septembre 1876). 1887-1894 renforcement partiel, 1 poste d’observation d’artillerie cuirassé type « P.B.St. 87 » de Gruson, 2 coupoles d’observation tournantes type « W.T.90 », 3 coffres de contrescarpe à la place des caponnières, un double au saillant et un simple à chaque angle d’épaule.
Veste Prinz Friedrich Karl (1873-1880) groupe fortifié du Mont Saint-Quentin. Groupe fortifié qui englobe tout le plateau du Mont Saint-Quentin, avec le Fort Manstein et l’Ostfort avec deux branches de jonction surmontées de parapets d’artillerie. Cet espace a été transformé et modernisé jusqu’en 1914 : 1877, installation de 11 positions pour canons de 15 cm fretté long sur affût de côte ; Ultérieurement une grande caserne de guerre centrale à 2 niveaux, une batterie pour 2 obusiers de 21 cm avec observatoire cuirassé d’artillerie tournant, un emplacement pour 2 mortiers lourds et un grand magasin à poudre. La jonction Nord est flanquée par deux caponnières. 1887-1894 environ, renforcement d’une partie des bâtiments.
Place forte de Strasbourg
En juillet 1876 la place forte de Strasbourg a été classé par les places fortes avec armement de 1ère classe. En 1876 débute également la construction du premier tronçon de l’extension de l’enceinte urbaine, sur le front Ouest de la ville.
Ouvrages en cours de construction :
Ceinture des forts détachés
Rive gauche du Rhin
Fort I, Fort Wantzenau, Fort Fransecky (1873-1876) actuel fort Ney. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Gorge à tracé bastionné et caserne à deux niveaux comprenant à l’aile gauche 15 + 4 travées de casemates au saillant et à l’aile droite 14 casemates (2 cages d’escaliers par aile comprises) travées de casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule ; poterne principale sous traverse en capitale munie de 2 x 7 pièces de chaque côté ; latrines dans le bloc droit et gauche de la gorge (2 x 4 pièces) ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge. Caponnière du saillant esquissée mais à priori non construite. 1887-1890 environ, renforcement partiel de l’ouvrage, installation d’une caponnière double de saillant, obturation du premier couloir transversal gauche ; rampes de la cour transferrées le long du rempart de gorge.
Fort VIII, Fort Ostwald ou Geispolsheim, Fort von der Tann (1873-1876) actuel fort Lefèbvre. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris et 5 plates-formes d’artillerie doubles par face, 1 traverse-abri et 2 traverses en terre et 4 plates-formes d’artillerie simples par flanc, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Vaste corps de casemates pour la caserne et les locaux d’artillerie, à deux niveaux, situé sous les plates-formes d’artillerie des faces et du saillant, comprenant de l’aile gauche, saillant à l’aile droite 14 + 4 + 14 travées de casemates au saillant (3 cages d’escaliers non comprises). Les deux façades de la caserne s’ouvrent sur deux cours intérieures. Le flanquement à partir du rempart, des deux caponnières d’épaule et des demi-bastions droit et gauche de la gorge ; poterne principale sous traverse en capitale munie de 2 x 7 pièces de chaque côté et d’une grande pièce de stockage à l’étage au-dessus de l’entrée dédiée aux subsistances ; latrines dans le bloc droit et gauche de la gorge (2 x 4 pièces) ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge. Caponnière du saillant esquissée mais à priori non construite. 1887-1890 environ, renforcement partiel de l’ouvrage, installation d’une caponnière double de saillant, obturation du premier couloir transversal gauche ; rampes de la cour transferrées le long du rempart de gorge, protection de la digue d’accès à l’entrée par des grillages. Autres modernisation 1895, 1904 : installation d’une coupole cuirassée tournante d’observation modèle « W.T.90 ». Après 1946 à priori : maison d’habitation édifier sur l’ancien blockhaus de gorge. Lors de la construction de la bretelle d’accès à l’autoroute A35, le fossé du flanc droit a été remblayé.
Fort IX, Fort Illkirch, Fort Werder (mai 1873-1876 ou 1877) actuel fort Uhrich. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris et 5 plates-formes d’artillerie doubles par face, 1 traverse-abri et 2 traverses en terre et 4 plates-formes d’artillerie simples par flanc, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Vaste corps de casemates pour la caserne et les locaux d’artillerie, à deux niveaux, situé sous les plates-formes d’artillerie des faces et du saillant, comprenant de l’aile gauche Les deux façades de la caserne s’ouvrent sur deux cours intérieures. Le flanquement à partir du rempart, des deux caponnières d’épaule et des demi-bastions droit et gauche de la gorge ; poterne principale sous traverse en capitale comportant des locaux de stockage et une écurie ; latrines dans le bloc droit et gauche de la gorge (2 x 4 pièces) ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge. Caponnière du saillant esquissée mais à priori non construite. 1887-1890 environ, renforcement partiel de l’ouvrage, installation d’une caponnière double de saillant ; rampes de la cour transferrées le long du rempart de gorge, protection de la digue d’accès à l’entrée par des grillages, installation de deux batteries annexes sur les angles de gorge droit et gauche avec l’abri à munitions M67a. Autres modernisations vers 1898-1899 : installation d’un observatoire cuirassé d’artillerie modèle « P.B.St.96 » au profit de la batterie n°38 pour 3 canons de 10 cm sur affûts à boucliers installée sur le glacis du flanc gauche du fort. Nuit du 23 au 24 novembre 1944, l’ouvrage servant de dépôt de carburant est incendié par la Wehrmacht et endommage très fortement l’aile droite de la caserne sous le front droit. 30 juin 2012 inauguration d’un parc public par la commune d’Illkirch-Graffenstaden.
Rive droite du Rhin
Fort X, Fort Kirchbach (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Caserne de gorge à un niveau comprenant de gauche à droite environ 9 + 7 + 7 + 9 travées de casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule et par une caponnière de revers sur le saillant ainsi qu’à partir des coffres de la caserne de gorge ; poterne principale sous traverse en capitale ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge, accès à l’ouvrage par une digue traversant le fossé de gorge. 1887-1890 environ, renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930, démolition de l’ouvrage dans le cadre du Traité de Versailles.
Fort XI, Fort Bose (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Caserne de gorge à un niveau comprenant de gauche à droite environ 10 + 7 + 7 + 10 travées de casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule et par une caponnière de revers sur le saillant ainsi qu’à partir des coffres de la caserne de gorge ; poterne principale sous traverse en capitale ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge, accès à l’ouvrage par une digue traversant le fossé de gorge. 1887-1890 environ, renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930, démolition de l’ouvrage dans le cadre du Traité de Versailles.
Fort XII, Fort Blumenthal (1874-1878). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face, une grande poudrière de guerre sous chaque flanc. Caserne de gorge à un niveau comprenant de gauche à droite environ 10 + 7 + 7 + 10 casemates ; locaux d’artillerie également sous les faces et le saillant ; flanquement à partir du rempart et des deux caponnières d’épaule et par une caponnière de revers sur le saillant ainsi qu’à partir des coffres de la caserne de gorge ; poterne principale sous traverse en capitale ; entrée protégée par un tambour avec blockhaus de garde et place d’armes de gorge, accès à l’ouvrage par une digue traversant le fossé de gorge. 1887-1890 environ, renforcement partiel de l’ouvrage, installation de grilles au niveau de la digue d’accès à l’ouvrage et sur le mur d’enceinte du tambour. Vers 1930, démolition de l’ouvrage dans le cadre du Traité de Versailles.
Ceinture urbaine de fortification agrandie
La première tranche de construction de l’extension de la ceinture urbaine de fortification concerne essentiellement le front Ouest de la place, entre la nouvelle porte de Pierre et l’entrée de l’Ill en amont. Ces travaux commencent en 1876 alors que la place est désormais couverte par les forts du front Nord et Ouest de la ceinture des forts détachés.
Stein-Tor et courtine jusqu’au Einsenbahntor Nord (25 août 1876- mai 1878) porte de Pierre et la courtine jusqu’à la porte des chemins de fer Nord. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Einsenbahntor Nord (1876- mai 1878) porte des chemins de fer Nord. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Kavalier XIII et courtine jusqu’au Kronenburger-Tor (1876- mai 1878) cavalier XIII et rempart jusqu’à la porte de Saverne. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Kronenburger-Tor (1876- mai 1878) porte de Saverne. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Kavalier XIV et courtine jusqu’au Kriegstor II (1876- mai 1878) cavalier XIV et rempart jusu’à la porte de Guerre n°2. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Kriegs-Tor II et courtine jusqu’au Kavalier XV (1876- mai 1878) porte de Guerre n°2 et rempart jusqu’au cavalier XV. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Kavalier XV et rempart jusqu’au Kavalier XVI (1876- mai 1878) cavalier XV et rempart jusqu’au cavalier XVI. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Kavalier XVI et rempart jusqu’au Weißthurm-Tor (1876- mai 1878) cavalier XVI et rempart jusqu’à la porte Nationale. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Weißthurm-Tor et rempart jusqu’au Kavalier XVII (1876- mai 1878) porte Nationale et rempart jusqu’au cavalier XVII. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Kavalier XVII et courtine jusqu’au Einsenbahn-Tor Sud (1876- mai 1878) cavalier XVII à la porte des chemins de fer Sud. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Einsenbahn-Tor Sud et courtine jusqu’au Kavalier XVIII (1876- mai 1878) porte des chemins de fer Sud et rempart jusqu’au cavalier XVIII. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Kavalier XVIII et rempart jusqu’au Kavalier XIX (1876- mai 1878) cavalier XVIII et rempart jusqu’au cavalier XIX. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Kavalier XIX et courtine jusqu’au Schirmecker-Tor (1876- mai 1878) cavalier XIX et rempart jusqu’à la porte de Schirmeck. Travaux adjugés le 23 juillet 1876 à Wittkop-Jerschke & Walter. 21/07/1922, déclassement de l’enceinte urbaine.
Allemagne Front Sud
Place forte d’Ingolstadt
Ouvrages en cours de construction :
Rive droite du Danube
Fort VIII – Werk 141 (22 octobre 1875 – 28 novembre 1878, les batteries annexes terminées en juin 1879), érigé au sud-est de Manching. Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses par face et une caserne de gorge à un seul niveau. 8 juillet 1892 – 7 octobre 1894 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1892-1893 installation de deux batteries annexes intérieures « Innere Anchlussbatterien ». Le fort a été entièrement détruit et l’église de la Paix « Friedenskirche » a été ériége sur les fondations de l’ancien blockhaus de garde avec les matériaux provenant du fort. Quelques petits restes de la porte et de la poterne principale étaient encore visibles. Sur la batterie annexe droite on a érigé le nouveau musée des Celtes et des Romains et à leurs fortifications.
Fort IX – Werk 142 (30 juin 1875 – 9 octobre 1878, et en avril 1879 pour la batterie annexe gauche), situé au sud-ouest d’Oberstimm. Grand fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris par face ; une caserne de gorge très étendue à un niveau, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite 16 + 6 + 6 + 16 travées de casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à pourdre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. Tous les forts de la rive droite avaient été conçues avec des fossés plein d’eau et des casernes à un seul niveau à cause du terrain environnant qui est très plat. Ouvrage conçu pour 800 hommes et 30 pièces d’artillerie. 31 août 1891 – 30 novembre 1893, renforcement partiel de l’ouvrage et en 1891 – 1893, installation de 2 batteries annexes intérieures et de la batterie annexe droite à l’angle de gorge. Le plus grand fort d’Ingolstadt a été détruit pour l’installation d’une caserne.
Fort X – Werk 143 (novembre 1875 – 7 décembre 1878, batteries annexes terminées en avril 1879). Fort détaché de ceinture à fossé plein d’eau de type Biehler, de taille moyenne, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 3 traverses-abris et 4 plates-formes d’artillerie doubles par face. Vaste corps de casemates à un étage pour la caserne de gorge, brisée vers l’intérieur au niveau de l’entrée sur la gorge de la capitale, comprenant de gauche à droite 10 + 6 + 6 + 10 travées de casemates ainsi que de deux coffres de flanquement du fossé de gorge situées de part et d’autre de l’entrée. Flanquement du fossé des fronts par une caponnière double à feux de revers et des flancs du fossé par deux caponnières simples d’épaule. Est doté dès sa construction de deux batteries annexes au niveau des angles de gorge. 24 septembre 1888 au 1er juin 1891, renforcement partiel de l’ouvrage. Ouvrage détruit après la seconde guerre mondiale et intégré dans un terrain d’exercice de l’armée de terre allemande.
Belgique
Cette rubrique concerne les fortifications en cours de construction ou de modernisation du royaume de Belgique, conformément aux frontières de l’année en cours.
Il est extrêmement difficile de dater précisément la construction des ouvrages de fortification belges. Souvent les dates de construction correspondent à l’année de la loi du programme de fortification, et d’autres indications nous donne des dates diverses. A défaut de disposer de documents ou de dates de construction plus précise, j’utilise les différentes options.
Place forte d’Anvers
La place forte d’Anvers a été transformée en réduit national. Ce réduit devait permettre de se défendre en attendant l’arrivée des troupes britaniques. Après avoir constaté que l’artillerie prussienne atteint une portée de 7 km pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871, les autorités militaires belges constatent que la première ceinture de forts détachés érigée autour d’Anvers est trop proche de la ville. En conséquence ont fait érigés trois nouveaux forts détachés et l’on renforce la défense de l’embouchure de l’Escaut avec trois forts côtiers aptes à combattre les nouveaux navires cuirassés.
Ouvrages en cours de construction :
Fort de Kruibeke (1870-1880), également dénommé Fort Van Eopoel ou Fort Kapitaen.
Fort de Lier (1876-1883) Fort de Lierre, SE d’Anvers, 2e ceinture, rive D de la Schelde (Escaut), fort construit en briques, au tracé trapézoïdal, cerné par un fossé plein d’eau d’une largeur de 40 à 50 m. 1890-1891 : Ajout de tourelles d’artillerie cuirassées. 1906 : le fort a été renforcé par du béton non armée. 29/09/1914 : Début du bombardement du fort par les troupes allemandes. 02/10/1914 : Touché par 52 obus de 42 cm allemands dont 32 ont provoqués des dégâts (les chiffres varient en fonction des sources), l’armée belge évacue le fort. 1930 : construction de divers bunkers sur les remparts. 1940-1944 : Construction d’un bunker poste de garde par l’armée allemande. 1947 : Le gouvernement démilitarise les forts de Liège. 1950 : Le fort devient est acquis par la ville de Liège. 2021 : Le conseil municipal de Liège a élaboré un plan directeur pour la restauration du fort, dans le du projet européen de préservation du patrimoine militaire dénommé « Recapture the Fortress Cities (RFC) » (Reconquérir les villes fortifiées). Etat actuel : le fort est utilisé par de nombreuses associations. De nombreuses chauves-souris, dont 3 espèces très rare séjourne dans l’ouvrage. Le domaine est une zone européenne de protection spéciale.
Sources : S1000, S3652.
Fort de Merksem (1871-1882).
Fort de Zwinjdrecht (1870-1880), également dénommé Fort Brosius ou Fort Kolonel I.M.F.
France
Cette rubrique concerne les fortifications françaises en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.
France Front Ouest Côtes de la Mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique
Place forte de Lorient
Ouvrages en cours de remaniement :
Fort de Port Puce (1695- ?), Porh Punz en breton, construit par décision du marquis de Lavardin. Situé au S de Lorient, sur la presqu’île de Gâvres, bordant l’estuaire du Blavet. Armement 10 canons et 2 mortiers. 1847 : construction d’un nouveau corps de garde mle 1846 type n°1, bâtiment intégré au rempart. Effectif : 60 hommes. 1876-1879 : restructuration du fort. 1941-1944 : occupation allemande : l’organisation Todt ajoute deux plateformes bétonnées sur les superstructures de l’ouvrage pour les tirs à longue portée. 2007 : site racheté au ministère de la Défense par par le syndicat mixte du Grand Site Gâvres – Quiberon. Etat : accueille des colonies de vacances et est fermé hors saison. Il est ouvert au public les week-ends en été. Site Internet.
France Front Nord-Est
Place forte de Givet (Charlemont, Ardennes)
Ouvrage en cours de modernisation :
Fort de Charlemont (1555 environ) Citadelle, O de Givet. 1678, agrandissement par Vauban. 1876-1882 environ : travaux de modernisation, d’après le cartouche sur un bâtiment ; 1888, élevée au rang de fort d’arrêt.
Place forte de Montmedy
Ouvrage en cours de modernisation :
Citadelle de Montmédy (16e siècle) sous Charles Quint. Remaniée par Vauban. 1874-1882 : travaux de modernisation, aménagement de casernements, d’abris, de magasins sous roc et d’un four à pain.
Place forte de Reims
Ouvrages en cours de construction :
Batterie annexe de la Vigie de Berru (1876-1879) batterie Burcy.
Batterie du Cran de Brimont (1875-1877) batterie Baste. Batterie annexe orientale du Fort de Brimont.
Batterie de Loivre (1875-1877) Batterie Saint-Pol.
Fort de Brimont (1876-1878) fort Drouet, fort pentagonal.
Fort de Nogent-l’Abesse (1875-1879) fort Kellermann, fort à massif central. 1901 : visite du Tsar Nicolas II. 1918 : importantes destructions lors du retrait des troupes allemandes. 9 juin 1940 : bombardé par l’aviation allemande.
Place forte de Verdun
Ouvrages en cours de construction :
Fort de Belleville (1875-1877), redoute, non modernisée.
Fort de Belrupt (1875-1877) fort Gorda, redoute, non modernisée.
Fort de la Chaume (1875-1877) fort Ballavène, une des redoutes de la panique, forme de pentagone irrégulier, peu modernisé. 1916-1918 : installation d’un vaste réseau de galeries connectées à deux cloches Pamart.
Fort de Dugny (1875-1877) fort Barrois, ancienne redoute (une des 7 redoutes dites de la panique). Fort avec batteries annexes, modernisée 1901-1902, 1902-1908 : 1 tourelle de 75 Mle 05, 2 tourelles de mitrailleuses, 3 observatoires cuirassés, 1 casemate de Bourges.
Fort d’Haudainville (fin 1876-mai 1879) fort Curely, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central, modernisé 1900-1902, 2 tourelles de mitrailleuses, 2 observatoires, 2 casemates de Bourges.
Fort de La Chaume (1875-1877), redoute avec batteries annexes, non modernisée.
Fort de Marre (novembre 1875-décembre 1878), fort type Séré de Rivières, modèle 1874-1875 à cavaliers, modernisé en 1888-1889, 1905-1906, 1 tourelle de 75, 1 observatoire.
Fort de Regret (février 1875-décembre 1877) SO de Verdun, fort Muller, sur la rive gauche de la Meuse, redoute avec batteries annexes. Sa construction avait été précipitée à cause des tensions avec l’Allemagne, un des ouvrages dénommés « fort de la Panique ». Il a un tracé de pentagone à gorge rentrante. 1905-1908 ou 1906-1909 : le fort est complètement refondu et modernisé avec 2 tourelles pour 2 canons de 75 mm modèle 1905, 2 tourelles de mitrailleuses, 4 observatoires et 1 casemate de Bourges sur le flanc droit. 1940-1944 : pendant l’occupation allemande, l’ouvrage est ferraillé par l’organisation Todd. 2017 : début de restauration du fort par l’association CSA SDP Fort de Regret. L’ouvrage est toujours sur le domaine militaire. Compte tenu des informations contradictoires de nos sources, voir plutôt ce site Internet. Page facebook.
Fort Saint-Michel (1875-1877), redoute, non modernisée.
Fort de Souville (juillet 1875-décembre 1879), fort avec batteries annexes, modernisé 1888-1889, 1890-1891, 1 tourelle de 155 L, 1 observatoire.
Fort de Tavannes (1874-1879), fort, modernisé 1889-1890.
Rideaux des Hauts de Meuse
Ouvrages en cours de construction :
Fort du Camp des Romains (1875-1878), fort Bellune ou fort Victor. Fort type Séré de Rivières, modèle 1874-1875, à cavaliers et fossé sec, conçu pour 810 hommes et 41 pièces d’artillerie. Peu modernisé ; 1890 un magasin sous roc ; 1900-1910 réseau de fils et grilles ; 1913-1914 guérites blindées.
Fort de Gironville (mars 1876-juin 1878) fort Legrand, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central, non modernisé.
Fort de Liouville (juin 1876-septembre 1878) fort Stengel, fort type Séré de Rivières modèle 1874-1875 à massif central. Le fort est partiellement renforcé en béton et doté de cuirassements. Il est muni d’une tourelle Mougin modèle 1876 à 2 canons de 155 L au saillant IV, magasins sous roc, réseaux de fils et grilles, coffres de contrescarpe, observatoires cuirassés, poste optique et une tourelle de 75, modèle 05 sur saillant II et une tourelle de mitrailleuses. Mission : contrôle les défilés de Marbotte et de Boncourt ; protège la ligne de chemin de fer Paris-Lérouville-Toul et le raccordement avec la voie de rocade Saint-Mihiel – Verdun. 08/1914 : le fort à une garnison de 790 hommes. A partir du 22/09/1914 : l’artillerie tire contre les infiltrations allemandes. 23/09/1914 : le fort est massivement bombardé par l’artillerie allemande. 28/09/1914 : la tourelle Mougin est touchée et endommagée. 29/09/1914 : la tourelle de 75 mm est endommagée. Le fort n’a plus d’artillerie. 30/09/1914 : après avoir reçu plus de 6 000 projectiles, l’état-major ordonne l’’évacuation du fort. 1944 : troupes US pratiquent des essais de destruction sur les cuirassements. Etat : ouvrage restauré et ouvert au public par une association locale.
Place forte de Toul
Ouvrages en cours de construction :
Batterie de Pont-à-Mousson (1874-1877) N de Toul, fait partie de l’enveloppe du fort du Mont-Saint-Michel.
Fort Domgermain (1874-1877) fort Brune, modernisé 1894 et 1907-1910 ; 1 caserne bétonnée, refonte et bétonnage des locaux, 1 tourelle de 75, 1 tourelle de mitrailleuse, 3 observatoires, 1 casemate de Bourges. 1914-1915 : 2 cuves pour canons de 75 mm antiaériens.
Fort d’Ecrouves (1874-1876), modernisé 1892 et 1906 : caserne de guerre en béton, coffres de contrescarpe, 1 tourelle de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 2 observatoires, 1 casemate de Bourges.
Fort de Le Tillot (1875-1878), modernisé 1908-1912, 2 tourelles de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 3 observatoires.
Fort ou réduit de Lucey (1874-1877) fort Plessis-Praslin, fort d’arrêt au tracé carré. Il comprend : 1 tourelle Mougin Mle 1876 à 2 canons de 155 mm de Bange. 1904-1907 : modernisation : 1 caserne de guerre, 2 usines électriques, 2 tourelles de 75 Mle 05 et 2 tourelles Galopin doubles avec 2 canons de 155R installée à l’extérieur et reliées au fort et remplacée ultérieurement par 2 tourelles de 155R07 ; 2 tourelles de mitrailleuses. 1944 : entièrement feraillé par l’organisation allemande Todt.
Fort Saint-Michel (1874-1877 ou -1878), modernisé vers1892 : 2 tourelles de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 3 observatoires et 1 casemate de Bourges.
Fort de Trondes (1876-1877), modernisé 1889 et 1906-1909 ; 1 tourelle de 75, 1 tourelle de mitrailleuse, 2 observatoires.
Fort Villey-le-Sec (1874-1880), modernisé 1890, 1906-1912 ; 2 tourelles de 75, 1 tourelle de 155, 1 tourelle de mitrailleuse, 8 observatoires.
Redoute de Dommartin (1875-1878) redoute Ambert, non modernisé.
Place forte d’Epinal
Ouvrage en cours de construction :
Fort de Dogneville (1876-1878) fort Kléber, modernisé 1890, 1908-1914 refonte complète : 1 tourelle de 155 R, 2 tourelles de mitrailleuses, 3 observatoires cuirassés, 1 casemate de Bourges.
Fort de La Mouche (1876-1878), non modernisé.
Fort de Longchamp (1876-1878) fort Rapp, grand fort pentagonal, modernisé 1890-1896, 1908-1914, 1 tourelle de 75 mle 05, 4 tourelles de 155 (avec les tourelles extérieures), 2 tourelles de mitrailleuses, 9 observatoires, 2 casemates de Bourges.
Fort de Razimont (1876-1878) fort Eblé, non modernisé. Centre de résistance, E d’Epinal. Conçu pour un effectif de 369 hommes et un armement de 33 pièces d’artillerie, dont sont comprises 5 mitrailleuses pour le flanquement. Il a un tracé en forme de pentagone irrégulier. Entrée munie d’un pont roulant escamotable latéralement. Il a une défense tous azimuts comme un fort d’arrêt et dispose d’un four pour 200 rations.
Fort de rideau de la Haute Moselle
Ouvrages en cours de construction :
Fort d’Arches (1875-1877), modernisé 1896-1899, 1900-1901, 1907, 1 tourelle de 155, 4 tourelles de mitrailleuses, 2 observatoires, 1 tourelle projecteur.
Fort de Château-Lambert (1875-1877) fort Boufflers, fort à cavalier au tracé hexagonal., 1875-1878 une casemate Mougin 1 x 138 mm, 1890-1891 un magasin sous roc, 1912-1913 remplacement du canon de la casemate Mougin par un canon de 120 long.
Fort de Gyromagny (1875-1879) fort Dosner, modernisé 1889-1913. 2 tourelles Mougin modèle 1876, 1888 deux petits magasins sous roc, 1913, 1914-1916 deux abris-cavernes 100 places, renforcement de la couverture en béton.
Fort du Parmont (1874-1876) fort de la Tour d’Auvergne, fort à massif central et batterie basse. 1877-1878 une casemate Mougin en fer laminé, 1879-1880 une tourelle Mougin modèle 1876 avec deux canons de 155 mm, 1888-1889 un magasin sous roc, et diverses modifications jusqu’en 1915. Le fort de Parmont décrit par un cours de fortification permanente de 1885, organisation des Etats : « Le fort du Parmont, situé au-dessus de Remiremont défend le débouché de la vallée de la Moselotte, vallée d’autant plus importante qu’elle put être abordée par 3 routes débouchant de la vallée de la Thür et qu’elle correspond sur la rive gauche à 2 routes qui par Plombières et par le val d’Oljol conduisent à Luxeuil. Le fort situé entre ces deux routes est, il est vrai, dominé par le massif boisé de Cauray, mais ce massif serait difficilement accessible à l’artillerie et l’on a tenu compte de cette situation spéciale en dotant l’ouvrage d’une coupole ». 1940-1944 : casemate en fer laminé détruite par les troupes allemandes. Etat actuel : tourelle Mougin a été ferraillée, le site est géré par une association.
Fort de Rupt (1874-1876) fort de Rupt-sur-Moselle, fort de Roche Haie, fort Gaulaincourt (décret général Boulanger de 1886) ouvrage du rideau de Haute Moselle. Fort d’arrêt, tracé en forme de losange, à massif central, à batterie basse, peu modernisé. Comprend un fossé avec 2 caponnières doubles. Garnison et armement initial : 368 hommes et 35 pièces d’artillerie dont 6 et 3 pièces en batteries annexes. Poste optique dirigé vers le ballon de Servance. 1889-1891 : construction d’un magasin sous roc. Etat : terrain militaire. Le fort de Rupt décrit par un cours de fortification permanente de 1885, organisation des Etats : « Le massif du Cauray à l’inconvénient de masquer les vues du Parmont vers le sud, aussi a-t-on établi un 3e ouvrage à Rupt qui, soit par lui-même, soit par ses batteries annexes bat parfaitement la vallée de la Moselle en amont et en aval, et tient la route qui par le mont de Fourche et la vallée du Breuchin se dirige sur Luxeuil ». Site Internet.
Place forte de Belfort
Ouvrages en cours de construction :
Batterie de Botans (1875-1877).
Batterie de Dorans (1875-1877) batterie terrassée.
Batterie du Haut Taillis (1875-1877).
Batterie de Pérouse (1875-1877) au NNE du village de Pérouse, batterie terrassée.
Redoute des Perches puis Fort des Basses Perches (1868-1870 inachevé, 1874-1877) fort Valmy, initialement une redoute d’infanterie terrassée sur la colline des Perches à Belfort, puis fort au tracé rectangulaire.
Fort des Hautes Perches (1865-1870 inachevé, 1874-1877) fort Rapp, fort au tracé pentagonal.
Fort du Mont Vaudois (1874-1877) fort Broussier.
Fort de Roppe (1875-1877) fort Ney, NE de Belfort, altitude 511 m. Capacité initiale : 688 hommes et 43 pièces d’artillerie. Fort de forme pentagonal à massif central. Comprend un magasin à poudre du type 100 tonnes et un magasin à poudre du type 54 tonnes. 1874 : ordre de lancement de l’étude de ce fort. 1906 : modernisation, bétonnage de la caserne N, remplacement des caponnières par des coffres de contrescarpe, transformation de l’entrée. 1908 : poursuite modernisation et bétonnages, installation de 3 tourelles de mitrailleuses. 1909 : tirs de réception des mitrailleuses, construction d’une casemate de Bourges. 1909-1910 : installation d’une tourelle Galopin pour 1 canon de 155R à D de la caserne N. 1911 : tir de réception de cette tourelle, construction de 2 observatoires cuirassés pour cette tourelle. 1914 : poursuite modernisations et bétonnages, réalisation des fouilles pour un début d’installation d’une batterie annexe avec 2 tourelles de 155R, installation d’un important réseau souterrain. 1930 : une explosion interne a soufflé la façade. Etat : le fort a été ferraillé, le four à pain a été vandalisé, mais l’ouvrage est e assez bon état.
Magasins du Château (1876-1877), magasins creusés sous la 3e enceinte.
Trouée de Belfort – Môle défensif du Lomont – Rideau du Jura
Ouvrages en cours de construction :
Batterie du Chatelet (1875-1877).
Batterie de la Côte (1875-1877) batterie terrassée.
Batterie Est du fort du Lomont (1875-1878) batterie annexe du fort du Lomont.
Fort du Mont Bart (1875-1878), fort d’arrêt à massif central. Comprend : 2 casemates cuirassées à tir direct armée chacune d’un canon de 138 mm sur affût de casemate à frein hydraulique et 2 casemates à tir indirect de type cave à canon, équipée chacune d’un canon de 138 mm, 4 caponnières. Vers 1882 : 1 casemate blindée du Commandant Mougin. 1 casemate Mougin avec 1 canon de 155 long. 1889 un magasin sous roc, 1913-1914 une carapace de béton sur les casernements et la cour.
Fort de Lachaux (1876-1878) parfois orthographié La Chaux, fort Razout. 1913-1914 : début des travaux de modernisation, inachevés, aucun cuirassement prévu n’a été installé.
Fort du Lomont (1875-1878) fort Baraguey d’Hilliers, grand fort avec réduit, batterie Nord et Est et batteries annexes, peu modernisé, 1889 un magasin sous roc.
Place forte de Dijon
Ouvrages en cours de construction :
Batterie annexe d’Asnière (1876-1881), non modernisé.
Fort d’Asnière (1876-1878) fort Brulé, non modernisé.
Fort de la Motte-Girond (1874-1876) fort Roussin, fort d’arrêt au tracé pentagonal irrégulier, renforcé par la batterie de La Motte-Girond, non modernisé.
Fort de Sennecey (1876-1877), non modernisé.
Redoute Sainte-Apolinaire (1876-1878), non modernisé.
Place forte de Langres
Ouvrages en cours de construction :
Fort de Cognelot (1874-1877) fort Vercingétorix, également appelé fort de Chalindrey. 1915 : le fort est désarmé et les pièces d’artillerie sont transférée.
Fort de Dampierre (1874-1878) fort Magalotti, fort à enveloppe, 52 ha, 142 pièces d’artillerie, 43 officiers et 1 496 hommes.
Fort de la Pointe Diamant (1874-1877), NO de Langres, fort Defrance ou fort De France. Tracé sous la forme d’un parallélogramme irrégulier avec 2 caponnières doubles. Petit ravelin avec corps de garde devant l’entrée. Deux corps de garde crénelés. Armement : Dotation iniitale 27 pièces.
Place forte de Besançon
Ouvrages en cours de construction :
Batterie Rolland (1874-1878) parfois appelé fort Rolland (décret Boulanger), S-SE de Besançon, altitude 507 m. Armement et garnison initiale : 24 pièces d’artillerie et 74 hommes. Etat : ouvrage assez dégradé.
Fort de Chailluz (1875-1878) Fort Kigener ou également dénommé fort de la Dame Blanche fort détaché.
Fort de Châtillon-le-Duc (1874-1878).
Fort de Fontain (1874-1877) fort Marulaz. Fort à cavalier construit à la place d’une redoute de 1870.
Fort Neuf de Montfaucon (1874-1878) fort Voirol. Cuirassement : 1 tourelle Mougin Mle 1876. 16 septembre 1906 : à la suite d’un orage le magasin à poudre explose avec 95 tonnes de poudre.
Position de Fontain (1874-1877). Comprend le fort de Fontain, le magasin sous roc et diverses positions et batteries.
France Front Sud-Est
Place forte de Lyon
Ouvrages en cours de construction :
Rive droite de la Saône :
Deuxième ceinture de forts détachés :
Batterie des Carrières (1874-1877) au nord nord-ouest de Lyon sur la rive droite de la Saône, 6 emplacements. 2007 : restauré par l’association Limonest Patrimoine.
Batterie de la Freta (1874-1877) au nord de Lyon sur la rive droite de la Saône, près du fort du Mont-Verdun. Etat actuel : terrain militaire.
Batterie du Mont Thou (1874-1877) au nord nord-ouest de Lyon sur la rive droite de la Saône, près du fort du Mont-Verdun. Etat actuel : terrain militaire.
Batterie du Narcel (1874-1877) au NO e Lyon, près du fort du Mont Verdun.
Fort du Mont Verdun (1874-1878) au nord-nord-ouest de Lyon, sur la rive droite de la Saône. Etat actuel : terrain militaire.
Rive droite du Rhône :
Deuxième ceinture de forts détachés :
Fort de la Vancia (novembre 1874 – 15 octobre 1877) au nord-nord-est de Lyon, rive droite du Rhône. Ouvrage au tracé pentagonal.
Rive gauche du Rhône :
Fort de Bron (1874-1877) à l’est sud-est de Lyon, sur la rive gauche du Rhône. Grand fort pentagonal. 1963 : déclassement du fort. 1975 : fort racheté par la communauté de communes de Lyon. Il est géré par une association.
Fort de Feyzin (1875-1877) au sud de Lyon, sur la rive droite du Rhône. Grand fort pentagonal. Etat actuel : appartient à la commune de Feyzin et comprend un centre équestre.
Place forte d’Albertville
Ouvrages en cours de construction :
Batterie du Château Rouge (1875-1876).
Batteries de Conflans (1875-1876) ensemble de 3 batteries flanquées par une redoute d’infanterie.
Batterie de l’Esplanade (1875-1876) composée de 3 plateformes doubles disposées en arc de cercle. Batterie entretenue et conservée jusqu’en 1940.
Batteries des Granges (1875-1876) comprend 2 batteries.
Batterie de Lançon (1875-1876).
Fort de Lestal (1875-1881) fort Duc d’Epernon, érigé au N d’Albertville, sur la commune de Marthod, à 794 m d’altitude. Ouvrage non modernisé.
Fort de Tamié (1876-1881) fort Brissac à l’Ouest d’Albertville, sur la commune de Mercury, altitude 1 021 m. Grand fort type Séré de Rivières dont l’enceinte s’adapte au terrain avec une surface intérieure d’environ 10 ha. Dispose d’un abri-caverne et de 3 magasins sous-roc. 1967 : acquisition par le syndicat intercommunal, et ouverture au public.
Place forte de Grenoble
Ouvrage en cours de construction :
Batterie basse du Mûrier (1875-1879).
Fort du ou de Bourcet (1875-1879).
Fort de Montavie (1875-1879) fort Clermont-Tonnerre.
Fort du Mûrier (1875-1879) fort Randon, fort à cavalier.
Fort des Quatre Seigneur (1875-1879) SE de Grenoble. Altitude : 937 m. Construit pour recevoir 430 hommes et 28 pièces d’artillerie dont 10 pièces dans des batteries annexes. Fort à cavalier dont la défense est assurée par des bastionnets, de forme rectangulaire. 1944 : Explosion des magasins à poudre. Etat : Fort et casernement assez dégradé, ouvrage à l’abandon. Site Internet.
Place forte de Briançon
Ouvrages en cours de construction :
Batterie des Gafouilles (1876).
Batterie de la Serveyrette (1876), un des éléments de la position de la Croix de Bretagne.
Batterie de la roche Noire (1876) dès fois orthographié Roche-Noire, au S de Briançon, altitude 1 668 m. Elément constitutif de la position de la Croix de Bretagne. Comprend 2 plateformes avec 5 emplacements de tir sans périmètre défensif. Etat : accès libre.
Fort de la Croix de Bretagne (1874-1879) Position de la Croix de Bretagne ; importante position de montagne comprenant 5 batteries et un fort doté de 500 hommes et 44 pièces d’artillerie.
Fort de l’Infernet (1876-1877).
Place forte de Chamousset
Ouvrages en cours de construction :
Batterie de Frais Pertuis (1875-1876) batterie annexe du fort de Montperché.
Fort d’Aiton (1875-1880). 1984 : achat par la commune.
Fort de Montperché (1875-1881) construit sur la commune d’Aiton. Non modernisé.
France Frontière Sud-Est et côtes de la Méditerranée
Place forte de Nice
Ouvrage en cours de construction :
Casernement de Peïra Cava (1876-1887) caserne Crénan, avancée NE de Nice. Important casernement de montagne. 1939-1940 : occupée jusqu’en 1940 par les troupes alpines. Après 1945 : colonie de vacances.
France Centre
Place forte de Paris
Ouvrages en cours de construction :
Batterie de Bièvres (1875-1879)
Batterie du Bois d’Arcy (1874-1880).
Batterie de la Borne de Marbre (1875-1876). Petite batterie de 4 pièces annexe B du fort de Cormeilles.
Batterie de la Châteigneraie (1875-1879). Actuel : arrasée et remblayée.
Batterie des Cotillons (1875-1876).
Batterie de l’Etang (1875-1876) annexe C du fort de Cormeilles, petite batterie de 4 pièces.
Batterie des Gâtines (1875-1879) armée de 16 pièces.
Batterie d’Igny (1875-1879).
Batterie de Limeil (1876-1880).
Batterie de la Maison Rouge (1875-1876) batterie annexe Est du fort de Cormeilles.
Batterie de la Pointe (1874-1879) au S-SO de Paris. Annexe S-SE du fort de Palaiseau. Construite pour un effectif de 204 hommes et une dotation de 24 pièces. Coffres de contrescarpe en açonnerie de moellons. Occupé quelques temps par les laboratoires de l’Ecole Polytechnique puis abandonnée. Terrain appartenant à la commune.
Batterie du Rond-Point (1875-1876) NO de Paris, centre de résistance de Paris, annexe D du fort du Cormeilles. Petite batterie pour 4 pièces. Etat : il subsiste une traverse-abri.
Fort de Châtillon (1876-1878).
Fort de Chelles (1876-1879), fort au tracé pentagonal prévu pour un effectif de 363 hommes et 22 pièces d’artillerie.
Fort de Cormeilles en Parisis (1874-1877).
Fort d’Ecouen (1875-1878) petit fort au tracé pentagonal. Classé monument historique.
Fort de Domont (1874-1878), grand fort à cavalier. 1884 : 1 tourelle Mougin Mle 1876 comprenant 2 pièces.
Fort du Haut Duc (1874-1880) grand fort trapézoïdal à cavalier. Août 1944 : fort endommagé pendant les combats.
Fort de Montlignon (1875-1879).
Fort de Montmorency (1875-1879).
Fort de Palaiseau (1874-1879), SSO de Paris. Grand fort à cavalier au tracé trapézoïdal, caserne à trois niveaux. 1944 : caserne incendiée par les troupes allemandes.
Redoute de la Butte Pinçon (1875-1877).
Redoute de Francoville (1875-1876).
Redoute des Hautes Bruyères (1874-1878) ancienne redoute en terre érigée en 1870 près du fort de Kremlin-Bicêtre.
Pays-Bas
Cette rubrique concerne les fortifications néerlandaises en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.
Ligne d’Utrecht – Nouvelles Lignes d’eau « Waterlinie »
Place forte de Muiden – Vesting Muiden
Ouvrage en cours de construction :
Muizenfort (fort aux souris dans le language populaire) ou « Gebouw C » bâtiment C (1871 un ouvrage en terre, 1876-1879 fort). En 1871 construction d’un ouvrage en terre, puis en 1876-1879 d’un fort de type « Batterijfort ». En 1877 il comprend 90 hommes. Renforcé en 1939-1940 par un abri de groupe « Groepschuilplaats Type P » et une casemate avec couple de mitrailleuse de type G « Koepelkazemat Type G ». Classé aux monuments historiques « Rijksmonument » et en 1995 inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Place forte d’Utrecht
Ouvrage en cours de modernisation :
Fort De Bilt (1819-1821), initialement un ouvrage en terre avec 4 bastions. 1848 : déplacement de la route d’accès vers le sud du fort. 1850-1852 : blockhaus de garde à l’épreuve des bombes. 1875-1877 : modernisation : caserne, magasins et abris à l’épreuve des bombes ; système de récupération et de filtration des eaux de pluie avec citterne de 80 000 litres. 1885 : équipage du fort environ 250 hommes ; armement : 34 pièces d’artillerie. 1900 : installation d’un stand de tir pour carabines et pistolets. 1932-1935 : construction de 5 abris de groupe en béton à l’Est du fort. 1936 : installation d’une casemate de mitrailleurs côté nord. 1940-1944 : le fort est un lieu de détention des résistants néerlandais. 1949 : érection d’un monument pour les 149 personnes exécutées sur pace. 1997 : le fort devient la propriété de la commune d’Utrecht et assure depuis 1999 des fonctions éducatives, géré par la Fondation du Mémorial du Fort De Bilt. 1995 : inscrit à la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Position de Honswijk
Ouvrage en cours de construction :
Werk aan de Korte Uitweg (1871, puis 1876-1879). Ouvrage en terre dénommé Aanvankelijk (1871) avec remparts et positions d’artillerie, élargi en 1876-1879 en un ouvrage à fossé plein d’eau et muni d’une caserne d’une remise et d’un abri d’artillerie à l’épreuve des bombes, d’une maison de gardien et de positions d’artillerie pour 6 canons et 4 mortiers.
Déclassement, abandon, démolition des ouvrages
France
Place forte de Brest
Batterie de Calgrach (1862), Ile d’Ouessant, baie de Béninou, corps de garde modèle 1846 n°3. 1876 : déclassée mais garnison jusqu’aux environs de 1898-1899.
Batterie de la Mort aux Anglais (1825). Mai 1876 : désarmement. 27/05/1889 : loi de déclassement.
Batterie de la Pointe aux Pois ( ?), à Brest, presqu’île de Crozon. 18 mai au 1er juin 1876 : au cours de la séance de la Commission de défense des côtes, demande de déclassement. 27 mai 1889 : déclassement définitif.
Batterie de Porsmoquen (1852), Brest, dispositif de Blancs Sablons. Comprend une tour mle 1846 type n°3. 18 mai – 1er juin 1876 : la Commission de défense des côtes se prononce pour son déclassement. Etat : résidence privée.
Batterie du Port ( ?), Brest, île de Molène. 1876 : la batterie est désarmée. 27 mai 1889 : loi de déclassement de la batterie.
Expériences, innovations et progrès de la fortification et de l’artillerie de siège et de forteresse
Allemagne
1876 : Exercice de « guerre des mines » exécuté dans la place forte de Graudenz.
1876 : Au cours de l’année 1876, mise en service de tubes en bronze mandriné « Hartbronzerohre » construit d’après le procédé Uchiatus « Uchiatusverfahren » à la place des tubes en bronze
1876: Début des essais avec un mortier de 9 cm “9-cm-Mörser”. Ce type de mortier destine à affectuer des attaques rapprochées des fortification avait déjà été propose en 1869. Toutefois à l’époque le projet a été refusé. Lors du développement de cette pièce, il était demandé de garder une certaine légèreté à cette pièce, en consequence, initialement on avait limité sa portée à 200 m, portée qui à ensuite été augmentee à 1 500 m. Cette pièce est analogue aux futurs “Minenwerfer” qui seront utilisés dans l’artillerie de tranchée au cours de la guerre 1914-1918. Le développement de cette pièce dura entre 3 ½ et 4 ans. Elle n’entre en service qu’en 1880.
Source : S0596.
1876 : Adoption du tube à percussion « Schlagröhren » C/76.
Dénomination de 1877 : Schlagröhren C/76.
Conditionnement : Boîte de 10. Boîte en carton de 25 dans une boîte en fer blanc. Transporté dans une caisse de stockage modèle C/74 contenant 3 000 allumeurs dans 120 caissettes en carton ou dans une petite caisse à cartouches contenant 1 800 allumeurs dans 72 caissettes en fer blanc C/73.
Source : S1042, Zusammenstellung II, p. 18.
Juillet 1876 : L’Allgemeine Militär-Zeitung du 22 juillet 1876 nous apporte des précisions quant au classement des places fortes et fortifications de l’empire allemand :
Forteresses avec armement de première classe : Strasbourg, Rastadt, Mayence, Metz, Coblence, Cologne, Wesel, Ulm, Magdebourg, Glogau, Neisse, Custrin, Spandau, Thorn, Posen, Dantzig, Koenigsberg.
Les places de Glogau, Custrin, Thorn et Spandau, qui comptaient autrefois dans la deuxième classe, passent dans la première classe. Les motifs de ce changement de classe sont les suivants : Spandau est un grand centre d’approvisionnements militaires ; c’est dans cette place qu’on mettrait à l’abri, en cas de besoin, les caisses, les autorités et les documents de la capitale. Thorn et Glocau constituent d’importantes têtes de pont sur la Vistule et sur l’Oder ; elles servent à la fois de places d’armes et de places de dépôt pour l’est et le sud de l’Empire ; Custrin protége le passage de l’Oder et de la Wartha.
Forteresses avec armement de deuxième classe : Neuf-Brisach, Thionville, Bitche, Sarrelouis, Torgau, Koenigstein, Glatz, Marienburg, Boyen.
Ouvrages de défense des côtes : Wilhelmshaven, Frederichsort, Pillau, Memel, Colberg, Swinemünde, Stralsund, Sinederbourg, Bouches de l’Elbe et du Weser.
Les forteresses allemandes étaient anciennement divisées en trois classes. On a compris dans les forteresses avec armement de premier ordre toutes les places de première classe, à l’exception de Koenigstein, les places de deuxième classe de Wesel, de Magdebourg, de Glogau, de Neisse, de Spandau et de Thorn et la place de Custrin, qui était jusqu’ici de troisième classe. Parmi les forteresses avec armement de deuxième ordre se trouvent rangées la petite place de Königstein (première classe), les places de deuxième classe de Thionville, De Sarrelouis, de Torgau et de Glatz, les places de troisième classe de Bitche et de Neuf-Brisach et les places anciennement non classées de Marienburg et Boyen. On voit que sur la frontière occidentale de l’Allemagne la valeur de la place de Wesel est de plus en plus appréciée, tandis qu’à la frontière orientale on semble disposé à remanier complètement les fortifications, afin de préparer de ce côté aux armées allemandes un terrain d’opérations avantageux.
France
12/06/1876 : A partir de 1876, le Comité d’artillerie a pris la décision de substituer l’acier au bronze comme métal à canons, tout au moins pour l’artillerie de campagne. Les canons Lahitolle et de Bange seront en acier. Malgré cela, le bronze n’est pas encore que moribond. En 1876, il est toujours exigé, à cause de sa résistance aux intempéries, pour l’artillerie des places, installée sur les dessus des forts.
Source : S0183, p. 64 et 68.
Italie
La revue d’artillerie de 1876 a publié le schéma représentant une locomotive routière et une remorque adoptée par l’Italie et destinées au transport du canon de 32 cm.
Chroniques 1876
Année 1876
Allemagne, Metz place forte : Réalisation de plans pour l’implantation d’une tourelle d’artillerie cuirassé au Fort Kamecke.
En 1876, réalisation de plans pour le projet spécial concernant l’installation d’une tourelle d’artillerie cuirassée « Panzer-Drehturm » sur l’épaule gauche et d’une deuxième tourelle sur le saillant du Fort Kamecke (actuel fort Déroulède) à Metz (Woippy). Un plan de l’implantation de la tourelle de l’épaule gauche de novembre 1876, calque aux dimensions : 81 x 45 cm. Un plan de l’implantation de la tourelle du saillant de novembre 1876, calque aux dimensions : 82,5 x 44,5 cm.
Allemagne, Strasbourg place forte : Elaboration de plans et de cartes.
Cote A-70990 : Elargissement et transformation en route du chemin rural à la limite sud de la route de ceinture défensive « Verteidigungsstraße » sur la crète des Hausbergen jusqu’au village d’Oberhausbergen ; Sur papier calque, échèle 1/200, avec les contours du Forts Großherzog von Baden.
Allemagne, Strasbourg place forte : Travaux au fort Fransecky.
Le génie militaire allemand établit en 1876 un plan pour la réalisation d’un canal de dérivation à partir du fossé du Fort Fransecky vers l’Ill.
Allemagne, Strasbourg place forte : Passage souterrain de la lunette du nouveau fossé des remparts.
Le génie militaire allemand édite en 1876 un plan concernant le passage souterrain de la lunette du nouveau fossé des remparts.
Allemagne, Strasbourg place forte : Projet de construction d’une station de pigeons voyageurs.
Le génie militaire allemand établit un plan projet en couleur datant de 1876 pour la construction d’une station de pigeons voyageurs. Il s’agit d’un plan de situation, d’un plan de masse et de profils, aux échelles 1 :100e et 1 : 2 000. Cette station a été effectivement installée à l’Esplanade à Strasbourg.
Entwurf zu einer Taubenstation.
Samedi 8 janvier 1876
Allemagne, artillerie : Le bronze-acier en Prusse.
Une revue militaire française a publié cet article : « On lit dans une correspondance d’Allemagne, insérée dans l’invalide russe, du 4/16 décembre : « Au début, le bronze-acier du général autrichien Uchatius a été accueilli avec une extrême défiance par les spécialistes militaires de l’Allemagne. Cette défiance s’est bientôt dissipée. Les hommes compétents de l’artillerie allemande se montrent de plus en plus favorables au nouveau métal, et, d’après ce que l’on dit, le comité d’artillerie de Berlin a déjà fait fabriquer, deux pièces de bronze-acier qui seront sous peu, soumises à des expériences. Si ces dernières donnent de bons résultats, on se proposerait d’employer le bronze-acier pour la fabrication des nouvelles pièces de place et de marine, en utilisant, dans ce but, l’énorme approvisionnement de bronze que possède l’artillerie allemande ».
Samedi 15 janvier 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Adjudication de la construction de la route entre le fort Werder et l’Altenheimer-Hof y compris la construction des deux ponts.
Adjudication de la construction de la route entre le Fort Werder et le Fort Schwarzhoff y compris des ponts.
Allemagne, Strasbourg place forte : Adjudication de la construction de la route entre le fort Werder et l’Altenheimer-Hof y compris la construction des deux ponts.
La presse locale du mardi 4 janvier, du jeudi 6 janvier, du samedi 8 janvier et du mercredi 12 janvier 1876 publie le communiqué suivant : « Les travaux pour la construction nouvelle d’une route de liaison « Verbindungstrasse » entre le Fort Werder et l’Altenheimer-Hof inclus, et des deux ponts à construire sur le tracé de cette route doivent être adjugés dans leur ensemble le samedi 15 janvier 1876, le matin à 10h00, au bureau du servie des fortifications.
Les offres doivent être remises sous pli bien cacheté avant le rendez-vous fixé pour l’adjudication et comporté l’inscription « Offre pour la construction nouvelle de la route de liaison » au bureau du service des fortifications. Les conditions spécifiques peuvent être consultées pendant les heures de bureau ou être copiées contre l’envoie d’une somme d’un montant de 4 Marks. Strasbourg, ke 29 décembre 1875. Le service impérial des fortifications « Kaiserliche Fortifikation ». 1490.1 ».
Jeudi 3 février 1876
Allemagne, Armée impériale : Transformation du fusil Werder en Bavière et nouvelle fusée pour obus et shrapnels.
On lit dans une correspondance de Bavière adressée à l'Invalide russe du 22 janvier et du 3 février 1876 : « La manufacture d'armes d'Ausberg a commencé la transformation de 127,000 fusils Werder, destinés à l'armée bavaroise. Elle poursuit en même temps la fabrication de 100,000 fusils Mauser, commandés par la Prusse ; ces derniers seront probablement livrés dans le courant de 1876. La commande prussienne une fois terminée, on se propose de procéder à la fabrication de 53,000 fusils, modèle Werder transformé, destinés à la Bavière : on compte utiliser dans ce but l'outillage créé pour la fabrication des fusils Mauser.
L'usine de Bochum a reçu, pour le compte de l'artillerie bavaroise, une commande de 48 pièces de 15 c. en acier fretté ; elles seront, selon toute probabilité, consacrées à l'armement de la forteresse d'Ingolstadt.
Un officier bavarois vient d'inventer une nouvelle fusée de campagne pour obus et shrapnels. Cette fusée est une fusée à temps, à canal rectiligne (Saülen-Zünder), qui peut également fonctionner comme fusée percutante ; elle paraît pouvoir être employée avec succès pour les tirs aux grandes distances. La commission d'expériences d’artillerie de Berlin est chargée d’en faire l’essai ».
Samedi 19 février 1876
Allemagne, Armée impériale : Exercices spéciaux de l’infanterie et de la Landwehr.
En 1876. On lit dans la National-Zeitung du 19 février 1876 : « Les exercices annoncés pour l'été et l'automne prochain recevront une extension particulière comparativement aux années précédentes. Pour la première fois, les corps de troupes iront, dès la première quinzaine de juin, faire leurs exercices de tir et de combat en dehors de leurs lieux de garnison. Ainsi, par exemple, les troupes en garnison à Berlin se mettront en mouvement à l'époque indiquée pour aller, dans les environs de cette place, exécuter, pendant une douzaine de jours, les exercices dont il s'agit. » On annonce, pour la même époque, des exercices de bataillons de la landvehr ; ils auront un développement qu'ils n'avaient pas eu depuis 1868. Les bataillons et les compagnies de la landvehr doivent être commandés par des officiers de l'armée active ».
Allemagne, Strasbourg place forte : Article relatif à l’extension de l’enceinte urbaine.
Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Agrandissement de la ville de Strasbourg. IV. Dans les éditions précédentes de notre journal nous avions déjà fait apparaître sous ce titre des précisions sur le budget de la ville. A l’époque, nous nous sommes contentés de présenter les informations disponibles sans émettre d’avis subjectif. Il nous semblait plus utile pour ce projet de réserver notre opinion, l’affaire parla d’elle-même et trouva suffisamment d’arguments lors des débats publics. Maintenant que la même question a été évoquée publiquement, non seulement au Reichstag, mais également par la presse de la rive droite et de la rive gauche du Rhin, il nous est permis de revenir là-dessus, pour parler de certains points.
La brochure de la municipalité venait tout juste d’être rendue publique qu’émergeaient de nouveaux éléments, dont on ne peut conclure que l’agrandissement de notre ville était un besoin urgent, et que la situation n’est pas bonne sur le plan de la santé et elle n’était plus tenable. Il faut reconnaître que les communes voisines de Neudorf, Koenigshofen, Cronenbourg et de la Robertsau sont en train de s’agrandirent par rapport à la ville, ce qui démontre que la ville est enserrée dans sa dimension actuelle, ce qui n’est plus suffisant pour les besoins de circulation, et que pour de nombreux individus, ne trouve ici que les commerces et de la nourriture, mais pas de logement. Les recensements du 14 décembre 1875 que nous avions communiqué à nos lecteurs dans notre n°37, nous apprenons que la population de la ville n’avait augmenté que de 7% depuis 1871, alors que la population des cantons extérieurs avait augmenté de 23%. Le nombre des maisons a augmenté de 215 à l’intérieur de la ville et de 241 sur le ban communal. La croissance sur le ban de la commune présente les chiffres suivants : 1866 = 1895 maisons ; 1871 = 2093 maisons ; 1875 = 2334 maisons. La population elle-même est serrée à l’intérieur de la ville d’une telle façon que cela ne répond plus au trafic commercial ni aux exigences sanitaires avec lesquelles on est en totale contradiction, que l’individu ne dispose que de très peu de place pour mener son existence.
Le recensement nous informe qu’à l’intérieur de la ville, chaque maison abrite en moyenne 4,5 familles, et que ces familles représentent environ 19 personnes en tout. Sur le ban communal, les maisons abritent environ 2,5 familles, ce qui nous donne environ 8 habitants en tout. Au niveau des cantons extérieurs, les conditions d’hébergement sont plus acceptables par le fait que les habitations abritent des familles plus ou moins nombreuses. Dans la ville on constate une forte progression dans les quartiers ouest, le quartier de “Pierres” et de “Kageneck”, c’est-à-dire là où après la guerre on a reconstruit et amené de la lumière et de l’air, et où on a pu mieux subvenir aux besoins de la population. L’augmentation générale de la population au cours de ces quatre dernières années est de 8 817 personnes, c’est-à-dire, au cours d’une période cinq fois plus longue, n’a augmenté que de 20 158 âmes, de 64 009 à 84 167. Il est irréfutable que même à cette époque on avait déjà évoqué le besoin urgent d’agrandir la ville. L’apparition régulière de cette question en est la preuve. Nous savons au travers des récits historiques et par un document, sur lequel nous nous appuyons, que le projet a déjà été évoqué-il y a quarante ans par le maire élu Schutzenberger. Le journal “Elsässer-Zeitung” (n°39) constatait également que pour l’agrandissement de la ville de Strasbourg, il s’agissait de la réalisation d’un vieux souhait de la population et la réalisation d’un véritable besoin, selon les termes suivants : « L’arasement de nos remparts est reconnu depuis des années par l’ensemble de la population strasbourgeoise comme une nécessité vitale. Le manque d’air et d’espace, la situation sanitaire des logements à loyers moyens, l’absence d’installations de jardins publics, de monuments, la croissance continue depuis 40 ans, tout cela a augmenté notre désir intime de voir tomber ce carcan que sont les fortifications de la ville ». Si la fortification de la ville était une nécessité, il est impossible de la maintenir dans l’état actuel, alors que l’on envisage de transformer Strasbourg en un grand centre économique du Rhin supérieur, un carrefour des voies de communication, non seulement entre les deux rives du Rhin, mais également entre l’Italie, la France et la Suisse d’une part, et l’Allemagne de l’autre, par la réalisation de nouvelles voies de communication terrestres et fluviales qui offrent à Strasbourg, une entrée dans une nouvelle période de développement colossale. C’est une réalité bien connue, que dès que la capacité des voies de communication augmente, le trafic croit dans la même mesure. A côté des volutes de fumée qui s’élèvent près des nouvelles gares, qui sont rapidement suivies par une population laborieuse qui se rassemble à proximité, sont les éléments qui voient le jour dès la construction de nouvelles voies ferrées. Cette réalité est également valable ici, rien que tous ce qui a ou va contribuer à la multiplication des voies de communications et qui aura un impact plus ou moins important, et l’extension de la ville qui est le maillon final de ce développement n’a pas encore été mis en œuvre. Les entreprises attirées par la multiplication des voies de communication, et qui veulent s’établirent ici, ne peuvent pas être déviées vers Schiltigheim, Hoenheim et les faubourgs. C’est dans la ville que les entreprises veulent s’établir, près des commerçants, où elles peuvent écouler leurs marchandises par le commerce de proximité, ou par l’intermédiaire des voies ferrées, qu’elles aimeraient voir passer près de leurs entrepôts, pour vendre leurs produits à l’extérieur de la ville. La question concernant les contraintes que demande un entrepreneur aux caisses de la ville est encore plus sérieuse. On doit constater et cela doit donner confiance à l’entrepreneur, que le contrat conclu entre Monsieur Back, administrateur de la municipalité et “Geheimer Ober-Regierungsrath” von Pommer-Esche, que ce contrat qui touchait également à l’aspect économique, n’a rencontré aucun écho motivé dans le public. Nous pensons ne devoir accorder de crédit aux remarques de “L’Industriel Alsacien”, qui parle d’un mécontentement intérieur de la population à l’occasion de la conclusion du contrat par l’administrateur municipal, concernant cette gigantesque opération, qui grève particulièrement les finances de la ville. Si l’on veut élever de tels reproches contre la municipalité, il faut également en apporter les preuves. Deux points découlent des négociations concernant l’extension de la ville et du budget municipal. Premièrement, la ville n’aurait pas pu obtenir de meilleures conditions pour la réalisation de ce projet et deuxièmement, que ce projet est lancé lors de la période où la situation financière de la ville pourra plus facilement le financer. Une exonération totale d’intérêts sur cette somme, s’élevant à 17 millions, a été accordée à l’administrateur municipal ; elle sera remboursée en 17 versements annuels d’un million de mark, à compter du 1er janvier 1879.
Si l’on évoque que de cette somme de 17 millions de mark, on va déduire le prix des terrains cédés pour les besoins de l’Université –un montant que l’on peut estimer à 1 million de Mark-, on peut considérer que la ville n’a plus que 16 millions à rembourser, et si l’on tient compte des gains que la ville peut espérer de la vente des terrains, on peut constater que cette entreprise n’est pas une charge. De plus, la ville à l’avantage de pouvoir disposer de l’ensemble des terrains d’ici le 1er avril 1880. Le terrain situé entre l’embouchure amont de l’Ill et le bastion 11, constitue une surface de 20 hectares située à l’intérieur de la nouvelle enceinte, qui seront cédés d’ici le 1er avril 1878. Grâce à cette disposition, la ville est en mesure, par la vente de ces terrains, d’honorer le payement de son premier versement. Actuellement, il est trop tôt pour estimer ce que va rapporter la vente de ces terrains. Il faut tout d’abord évaluer le besoin en rues et places, ainsi que les frais de nivellement. Après mûres réflexions, on peut dire que jamais la période n’a été plus favorable pour mener à bien un tel projet. Si l’on jette un coup d’œil sur les budgets de la ville de l’année précédente et de cette année, et dont le budget 1875 comportait un excédent de 369 352 Mark, et que pour cette année on prévoit un surplus de 800 000 Mark, et qu’il est possible au cours de ces années de mettre de côté des sommes très importantes pour les dépenses exceptionnelles, on peut aborder sans crainte l’agrandissement de la ville. Cette analyse semble se conforter de plus en plus, au fur et à mesure que l’on examine les documents. Un point fort de ce projet est bien la confiance que l’on accorde au directeur de la police Monsieur Back, l’administrateur municipal. Le journal “Elsässer-Journal” nous dit : « M. l’administrateur municipal nous dit ouvertement que le financement est de son ressort, et qu’il affirme fermement que toutes les mesures ont été prises ». Comme nous l’avions déjà signalé, M. l’administrateur municipal en a la ferme conviction que le projet se réalisera et nous ajoutons que nous espérons que ce sera un succès. Celui qui occupe maintenant près de trois années la tête de la municipalité, nous a démontré son savoir-faire et son dévouement, et qu’il ne veut inscrire son nom sur un échec. On peut bien dire que tout cela ce ne sont que des suppositions et que les évènements peuvent bien bouleverser le projet. Mais ce projet est bien dans les mains d’un visionnaire, qui a des qualités sur lesquelles nous ne reviendrons pas, et qui est à la tête de notre ville ».
Vendredi 3 mars 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Déclaration d’urgence de la construction de l’extension de la ceinture des fortifications urbaines.
Ordonnance impériale déclarant l’urgence de l’agrandissement de la ceinture de fortificfation urbaine de Strasbourg. Cette ordonnance impériale déclenche les procédures d’expropriation des terrains conformément à la loi française du 3 mai 1841.
Allemagne, Strasbourg place forte : déclaration d’urgence de la construction de l’extension de la ceinture des fortifications urbaines.
Un journal a publié ce communiqué officiel du 7 février 1876 publié le 3 mars 1876 : « N°74. Agrandissement de la ceinture de fortification de l’enceinte urbaine. Nous Guillaume, empereur allemand par la grâce de Dieu, suite à la proposition du chancelier de l’empire et conformément à la loi sur les expropriations pour des motifs publics du 3 mai 1811 (bulletin des lois, 9 série 9285), et à la loi sur les expropriations relative à la prise de possession de biens privés pour la construction urgente de fortifications du 30 mars 1831 (bulletin des lois 9 série 98) pour l’Alsace-Lorraine, ordonne ce qui suit : En raison de la nécessité publique de l’urgence déclarée de l’extension des fortifications urbaines de Strasbourg, conformément au plan ci-joint, nous donnons l’autorisation aux autorités chargées de cette réalisation, d’acquérir par voie d’expropriation toutes les parcelles de terrain nécessaires à la réalisation de cette fortification urbaine. Avec notre haute signature et le cachet impérial. Fait à Berlin, le 7 février 1876. Signé : Wilhelm. Signé : Bismarck.
Certifié conforme : Meissner. Directeur confidentiel de la chancellerie d’état. Nous portons à la connaissance du public de façon réglementaire, cette décision supérieure conformément à la loi du 3 mai 1841. L’administrateur municipal. Back ». Cette ordonnance impériale déclenche les procédures d’expropriation des terrains conformément à la loi française du 3 mai 1841.
Source : S0200.
Allemagne, Strasbourg garnison : Adjudication de travaux pour la Margarethen-Kaserne.
Un journal local a publié ce communiqué publié à deux reprises : « Adjudication. Adjudication du zingage de 8 cuves de cuisson et de leurs ustensiles des cuisines de la caserne « Margarethen-Kaserne » le vendredi 3 mars 1876, à 10 heures, au bureau de l’administration de garnison signant cet avis, Schiffleutsteden Nr. 11 ; seules les entreprises performantes y sont invitées. Les conditions particulières peuvent être consultées au bureau. Strasbourg, le 25 février 1876. Kais. Garnison-Verwaltung. 2285.1 ».
Allemagne, Strasbourg garnison : Exposés scientifiques au mess des officiers.
Un journal de Strasbourg publie cette annonce : « Des exposés scientifiques seront présentés dans la salle du mess des officiers « Officier-Casino » le soir à 19 heures. Vendredi 3 mars (1876), Monsieur le professeur Dercke : La lyrique grecque et le livre de chansons alsaciennes de Geibel « Die griechiche Lyrik im Anschluss an Geidel’s Esässisches Liederbuch ». Ticket d’entrée à 1,50 mark et à 1 mark pour les étudiants, disponibles dans la librairie G.A. Schmidt Universitäts-Buchhandlung (Fr. Butt), Gewerbeslauben 11. 2315.1 ».
Allemagne, Strasbourg : Technicien en construction recherche un emploi.
Un journal local a publié ces demandes d’emploi qui peut intéresser les chantiers de fortification : « Un technicien en construction « Bautechniker », formé théoriquement et en pratique, cherche un emploi. Dispose de bonnes références pour ces services. Envoyer les offres sous H.W. au journal avec le numéro 2826.1 ».
« Un ingénieur suisse, maitrisant les deux langues, formé sur plan théorique et pratique dans la construction de voies de chemins de fer et les travaux hydrauliques (voies d’eau), ainsi que dans le domaine de la mécanique, bien connu dans le domaine de la construction, cherche un emploi de préférence en Alsace et est immédiatement disponible. Les offres d’emploi sont à adresser à l’expédition d’annonces de Haasenstein & Vogler à Strasbourg sous le chiffre 8.120.0. 2341.1 ».
Allemagne, Strasbourg : Recherche d’ouvriers pour la ligne de chemin de fer Wisch – Rothau.
Un journal de Strasbourg a publié cette offre d’emploi : « Pour la construction de la ligne de chemin de fer de Wisch à Rothau, nous cherchons des ouvriers pour les travaux de terrassement. Se présenter sur le chantier. 2312 ».
Jeudi 9 mars 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Adjudication des travaux de pose de fascines sur les fossés des forts Fransecky, Tann et Werder.
Le journal Straßburger Zeitung a publié ce communiqué à trois reprises : « Avis. Le jeudi 9 mars 1876, le matin à 10 heures, au bureau local du service des fortifications, doivent être adjugés les travaux de consolidation des berges des fossés (fascines) y compris la livraison des matériaux. Les offres rédigées sur du papier timbré portant l’inscription « travaux de consolidation des berges » doivent être déposées ou être envoyées au bureau du service des fortifications, sous pli cacheté avant la date et l’heure indiquée. Les conditions particulières peuvent être consultées tous les jours pendant les heures de bureau. Service impérial des fortifications ».
Source : S0200.
Vendredi 10 mars 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Adjudication des travaux de pose de parquets, de portes et de fenêtres dans les forts Kirchbach, Bose et Blumenthal.
Un journal local a publié ce communiqué à deux reprises : « Le vendredi 10 mars (1876) matin à 10 heures, les travaux et livraisons suivantes seront adjugés séparément au bureau du service des fortifications : 1) la livraison des lames de parquet en pin « Kieferne Dielen », des lambourdes en chêne et des plaintes en pin nécessaires pour l’installation des planchers des forts « Kirchbach », « Bose » et « Blumenthal ». 2) Pour ces mêmes forts, la livraison des portes et de volets simples et de portes et volets encastrés « gestemmte ». 3) La livraison des fenêtres pour ces forts. Les offres seront remises sur du papier timbré et dans des enveloppes bien fermées pour le même jour avant neuf heures avec l’inscription « Offerte für die Liefferung von Dielen » au bureau du service des fortifications. Les conditions particulières peuvent être consultés pendant les heures de bureau, et la réalisation des copies est doit être réglées sur place. Strasbourg, le 21 février 1876. Kaiserliche Fortifikation ».
Sources : S0200.
Lundi 20 mars 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : adjudication pour la construction de la route de ceinture des forts.
La presse locale a publiée à deux reprises ce communiqué : « Lundi, le 20 mars (1872), matin à 10 heures, doivent être adjugées au bureau du service des fortifications les livraisons de gravier par voie de soumission sans limite, c’est-à-dire : 1) Environ 900 hm3 (= 900 000 000 m3) de gravier pour la route de ceinture « Ringstrasse » du Fort Roon à la Feste Kronprinz ; 2) Environ 1020 hm3 (= 1 020 000 000 m3) de gravier pour la route de ceinture Fort Fürst Bismarck au Fort Kronprinz von Sachsen, y compris son étalement et le nivellement de ce gravier sur la plate-forme de la route ; 3) De 200 hm3 (= 200 000 000 m3) de gravier en tant que tas de réserve près du Fort Roon ; 4) De 200 hm3 (= 200 000 000 m3) de gravier en tant que tas de réserve près du Fort Bismarck. Les offres correspondantes faites sur papier timbré doivent déposées au plus tard le jour de l’adjudication avant le matin à 9 heures, sous pli bien cacheté, sans timbre postal. Les conditions particulières peuvent être consultées sur place aux heures de bureau. Strasbourg, le 10 mars 1876. Le service impérial des fortifications « Kaiserliche Fortifikation ». 2312.1 ».
Sources : S0200.
Allemagne, Strasbourg garnison : Adjudication de travaux au profit du terrain d’exercice du Polygone.
La presse locala a publié ce communiqué a deux reprises : « Lundi 20 mars 1876, à 9 heures, doivent être adjugés au bureau du service des fortifications, les travaux de terrassement, de charpentier et de ferronnerie, pour l’installation d’un rempart de jonction sur le terrain du polygone à Strasbourg, travaux soumissionnés sans limite de dépense, au profit d’un entrepreneur. Les conditions, le devis et les plans peuvent être consultés au bureau du service des fortifications. Le coût proposé est de 2 700 marks ».
Allemagne, Strasbourg garnison : Adjudication de la construction d’établissements militaires de natation.
La presse locale a publié ce communiqué : « Pour la construction d’établissements militaires de natation sur l’Ill, en amont de l’écluse « Mehlschleuse », doivent être adjugés en différents lots : 1er lot. Construction et livraison de 9 établissements de bain, adjugés pour 1 620 marks. 2ème lot. Livraison de clameaux et de rivets métalliques, adjugés pour 463 marks. 3ème lot. Livraison et découpe de bois de construction et installation de l’ensemble de l’établissement de bain, adjugé à 951 marks. Cette adjudication se déroulera le lundi 20 mars 1876, à 10 heures, au bureau des travaux de la garnison « Bureau der Garnison-Bau-Direktion », Brandgasse 11, à Strasbourg. Les devis, plans et conditions peuvent être consultés au bureau. Les propositions doivent porter le tampon règlementaire. Strasbourg, le 10 mars 1876. Kaiserliche Garnison-Bau-Direktion. ».
Mardi 18 avril 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Elargissement de la porte des Bouchers.
Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Alsace-Lorraine. Strasbourg, 18 avril 1876. Par la décision des commissions pour l’armée de terre et les forteresses « Bundesrats-Auschüsse für das Landheer und die Festungen » et la commission pour le commerce et les transports « Handel und Verkehr » de de la Diète fédérale « Bundesrath » la demande d’agrandissement de la porte des Bouchers « Metzgerthor » à Strasbourg a été autorisé ».
Jeudi 20 avril 1876
Allemagne, Bitche place forte : Liaison Bitche Pirmasens.
Un journal de Strasbourg a publié : « Nous pensons que prochainement on établira une liaison postale et de transport de personnes entre Bitche et Pirmasens ».
Lundi 29 mai 1876
Allemagne, Colmar garnison : Visite du général von Fransecky commandant le XV. Armee-Korps. Pour visiter l’infrastructure de la garnison.
Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Colmar, le 29 mai (1876). Le N.W.Z. écrit de Colmar : Après qu’il y a peu de temps le général commandant von Werder était dans notre ville pour rendre visite aux troupes, c’est au tour de son Excellence le général von Fransecky commandant le XV. Armee-Korps de passer une journée dans notre ville pour visiter les infrastructures de la garnison. Comme il est connu, les troupes de la garnison sont placée sous le commandement du XIV. Armee-Korps à Karlsruhe, mais les terrains et les bâtiments et installations appartiennent au XV. Armee-Korps. Au cours de cette dernière inspection il s’agit surtout de la caserne du « Kurmärkischen Dragoner-Regiment Nr. 14 qui comme il est connu, a été transféré dans les villages environnant à cause du typhus qui s’est déclaré, et qui risquait de prendre des dimensions importantes. Après que la caserne a eu été nettoyée et désinfectée, samedi dernier les dragons sont revenus dans leur vieux casernement. L’épidémie de typhus qui risquait de prendre des dimensions importantes, a été endiguée et fixée par le déménagement de tout le régiment. Seulement quatre hommes sont décédés bien que 70 soldats étaient malades. Un nettoyage intégral et la désinfection de la caserne ne laisse plus craindre une reprise de la maladie. Les troupes sont contentes de retourner dans leur vieille caserne, bien que leurs relations avec les paysans où ils séjournaient durant de longues semaines étaient fort amicales. Les gens racontent beaucoup de bien sur cette prise en charge ».
Mardi 30 mai 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Exercice de forteresse au Fort Werder.
Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Strasbourg, le 31 mai 1876. Hier matin un exercice de forteresse s’est tenu au Fort Werder et près du village de Graffenstaden, auquel cette fois ci ne participe que l’infanterie. Monsieur le gouverneur a suivi l’exercice ».
Mercredi 31 mai 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Exercice de tir de l’artillerie à pied à Haguenau.
Un journal de Strasbourg a publié ces nouvelles militaires : « Strasbourg, le 31 mai 1876. Ce matin les deux bataillons du régiment d’artillerie à pied n°15 « Fussartillerie-Regiments Nr. 15 » en garnison ici, se sont rendus aux exercices de tir de cette année à Haguenau auquel s’est joint la 4ème compagnie du bataillon badois d’artillerie à pied « Badischen Fussartillerie Bataillon » de Neuf-Brisach. Les trois autres compagnies de ce bataillon se rendus directement de Rastatt à Haguenau. La durée des exercices de tir a été fixé pour le mois de juin ».
Vendredi 16 juin 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Projet de construction d’un nouveau fort.
Le projet de construire un fort sur la Tête de Mundolsheim (futur Fort Podbielski) est évoqué par la presse locale.
Lundi 19 juin 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : adjudication de la livraison d’asphalte et de fourniture de lettres en étain pour les noms des forts.
Un journal local a publié à deux reprises ce communiqué : « Le lundi 19 juin 1876 seront adjugés publiquement au bureau du service des fortifications local la livraison et l’application de 8 000 m² d’asphalte et la fourniture de 35 lettres en étain fondu et doré au feu. Les deux objets seront adjugés séparément.
Les conditions peuvent être consultées sur place et une copie peut être fournie pour une somme de 0,75 marcs. Strasbourg, le 6 juin 1876. Le service impérial des fortifications « Kaiserliche Fortification ». Strasbourg, le 6 juin 1876 ». Nota : 35 lettres correspondent à priori à la fourniture des lettres destinée au forts Bose, Kirchbach et Blumenthal sur la rive droite du Rhin.
Sources : S0200.
Vendredi 30 juin 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Exercice de forteresse au Fort Fransecky.
La presse locale a publié cet article : « Nouvelles militaires. Strasbourg, le 1 juillet 1876. Hier matin, un exercice de service de forteresse s’est déroulé au Fort Fransecky à la Wantzenau, auquel a participé une compagnie du régiment d’infanterie “königlich sächsischen Infanterie-Regiment Nr. 105, portée à l’effectif de guerre. Après que les positions prévues pour cet exercice ont été occupées, la compagnie a été inspectée par son excellence Monsieur le gouverneur ».
Lundi 3 juillet 1876
Allemagne, Strasbourg garnison : Mutations et promotions.
Un journal de Strasbourg a publié ces nouvelles militaires : « Strasbourg, le 3 juillet 1876. Par l’ordonnance impériale, les mutations et promotions suivantes ont été ordonnées : Ronne, capitaine « Hautpmann à la suite » du « rheinischen Fussartillerie-Regiment Nr.8 » et sous-directeur de l’Arsenal d’artillerie « Unter-Direktor der Artillerie Werkstatt » de Strasbourg, en restant à la suite du régiment précité, est muté à la fabrique d’obus « Geschossfabrik » de Siegburg ; Regenauer, « Sekonde-Lieutenant » du « 2. Badischen Grenadier-Regiment Kaiser Wilhelm Nr. 110 » est muté au « 7. brandenburgischen Infanterie-Regiment Nr. 60 » ; Locher, « Zeug-Premier-Lieutenant vom Artillerie-Depot » de Neuf-Brisach, est promu « Zeug-Hauptmann » ; Boss, « Hauptmann vom Fuss-Artillerie-Regiment Nr. 15 », a été promu commandant « Major » et mis à la retraite en vue de son affectation dans un service civil avec l’uniforme du « 1. brandenburgischen Feld-Artillerie-Regiment Nr. 9 » (Generalfeldzeugmeister) ; Oschmann, « Zeughauptmann von Artillerie-Depot » de Neuf-Brisach, promu commandant « Major » et mis à la retraite en vue de son affectation dans un service civil et autorisé à porter son uniforme actuel ».
Vendredi 7 juillet 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Exercice de l’artillerie à pied pour la mise en état de défense de la place forte.
La presse locale a publié un article relatant cet exercice : « Strasbourg, 12 juillet (1876). Cette correspondance écrit plusieurs nouvelles récentes et déjà plus anciennes : après que le régiment d’artillerie à pied n°15 « Fuß-Artillerie-Regiment Nr. 15 est revenu le 3 juillet 1876 des exercices de tir près de Haguenau, ce dernier à commencer les exercices de mise en état de défense annuels le 7 juillet 1876. Pour cet exercice, l’idée générale est la suivante : la France a déclaré la guerre à l’Allemagne ; Des troupes concentrées à Nancy et à Belfort se dirige sous la forme de groupes d’armées en direction de Strasbourg et ont rejetées les troupes mobiles allemandes envoyées pour assurer la défense des frontières ; ces dernières sont parties de Saverne le 6 juillet 1876, pour encercler Strasbourg le 7 juillet au nord et à l’ouest, un encerclement qui est également achevé à l’est et sud à partir du 8 du mois. Il est admis que l’attaquant connaît bien l’avant terrain et les ouvrages de la place forte et il a entrepris l’attaque du Fort Kronprinz ainsi que les hauteurs de Mundolsheim, ce qui veut dire que pour les défenseurs la mission principale sera la mise en état de défense des deux forts Roon et Feste Kronprinz, au nord-est de Strasbourg, entre les chaussées de Haguenau et de Mittelhausbergen, ainsi que la mission particulière de la construction et l’armement des batteries sur les hauteurs de Mundolsheim. Pour soulager les troupes assujetties à ces lourds travaux de faire des allers-retours journaliers à leur caserne située à environ 14 à 17 km, et également pour tirer les enseignements pour plus tard sur l’occupation des forts par un équipage de guerre, le ministère impérial de la guerre a autorisé l’occupation des forts. L’état-major du régiment et ceux des bataillons, ainsi que divers officiers individuels, sont hébergés chez l’habitant à Mundolsheim et à Oberhausbergen, et les troupes jouant l’attaque à Rumersheim. Le Bataillon badois d’artillerie à pied n°14 « badische Fuß-Artillerie-Regiment Nr. 14 » qui est rattaché au Fuß-Artillerie-Regiment Nr. 15, et participe également à cet exercice, qui est dirigé par le chef de corps, le lieutenant-colonel « Oberstlieutenant » Saltbach. Peut-être qu’ultérieurement nous trouveront encore de quoi rende compte ».
Jeudi 20 juillet 1876
Allemagne, Metz place forte : Construction des forts détachés de Metz.
Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Metz, 20 juillet 1876. La construction du fort près du village de Woippy, le dernier ouvrage de la série, qui devait être terminé pour la fin de l’année, est proche d’être achevée. Il serait intéressant de revoir toutes les fortifications construites par les Allemands depuis 1871. L’administration allemande avait trouvé quatre forts dont les travaux avaient commencé en 1867 ; mais uniquement deux d’entre eux étaient pratiquement achevés. La poursuite de la construction des ouvrages a été entreprise peu de temps après la fin de la guerre. On entreprit en même temps la construction des nouveaux forts : le fort Manstein et Prinz August von Württemberg. Le premier est situé à l’avant de la Feste Friedrich-Karl, et offre tellement de place aux pièces d’artillerie, que d’après les expertises, il sera impossible à l’ennemi d’attaquer de ce coté-là. Le fort Prinz August est érigé dans la plaine, et il est complètement achevé. De plus, on trouve également sur la rive droite de la Moselle les forts Manteuffel et Alvensleben qui commandent le terrain environnant. Le dernier fort de ce côté est le fort Alvensleben. Ces 9 forts, en dehors de la ville de Metz, ceinturent encore une douzaine de localités, ainsi qu’un grand nombre de châteaux isolés, de hameaux et de fermes. La ceinture est longue de 24 km. Les forts sont tous armés et dotés d’un équipage permanent ».
Allemagne, Strasbourg place forte : Adjudication des travaux d’extension de l’enceinte urbaine.
Un journal local a publié ces informations : « Strasbourg, le 20 juillet 1876. Les plans de la nouvelle enceinte de Strasbourg, après avoir été transmis pour être contrôlés, ont été définitivement approuvés par monsieur le Ministre de la guerre, si bien que ce matin à 11 heures, du côté du service des fortifications, les travaux ont été adjugés pour la construction de l’enceinte à partir de l’Ill en amont jusqu’à la porte de Pierre « Steinthor ». Le coût de cette portion d’enceinte est d’environ 8 millions de marks. Après l’adjudication, le début des travaux d’extension de l’enceinte sont imminents, si bien que se sera bien une réalité avant quelques semaines ».
Source : S0200.
Samedi 22 juillet 1876
Allemagne, fortifications : Classement des places fortes.
D’après une décision prise récemment par le ministre de la guerre prussien et rapportée par l’Allgemeine Miltair Zeitung du 22 juillet 1876, les places fortes allemandes sont classées ainsi qu’il suit :
1° Forteresses avec armement de première classe : Strasbourg, Rastadt, Mayence, Metz, Coblence, Cologne, Wesel, Ulm, Magdebourg, Glogau, Neisse, Custrin, Spandau, Thorn, Posen, Dantzig, Koenigsberg.
2° Forteresses avec armement de deuxième classe : Neuf-Brisach, Thionville, Bitche, Sarrelouis, Torgau, Koenigstein, Glatz, Marienburg, Boyen.
3° Ouvrages de défense des côtes : Wilhelmshaven, Frederichsort, Pillau, Memel, Colberg, Swinemünde, Stralsund, Sinederbourg, Bouches de l’Elbe et du Weser.
Les places de Glogau, Custrin, Thorn et Spandau, qui comptaient autrefois dans la deuxième classe, passent dans la première classe. Les motifs de ce changement de classe sont les suivants : Spandau est un grand centre d’approvisionnements militaires ; c’est dans cette place qu’on mettrait à l’abri, en cas de besoin, les caisses, les autorités et les documents de la capitale. Thorn et Glocau constituent d’importantes têtes de pont sur la Vistule et sur l’Oder ; elles servent à la fois de places d’armes et de places de dépôt pour l’est et le sud de l’Empire ; Custrin protége le passage de l’Oder et de la Wartha.
Les changements apportés à l’ancienne organisation nous paraissent plus considérables que ne semble le supposer l’écrivain de l’Allgemeine militair Zeitung. Les forteresses allemandes étaient anciennement divisées en trois classes. On a compris dans les forteresses avec armement de premier ordre toutes les places de première classe, à l’exception de Koenigstein, les places de deuxième classe de Wesel, de Magdebourg, de Glogau, de Neisse, de Spandau et de Thorn et la place de Custrin, qui était jusqu’ici de troisième classe. Parmi les forteresses avec armement de deuxième ordre se trouvent rangées la petite place de Königstein (première classe), les places de deuxième classe de Thionville, De Sarrelouis, de Torgau et de Glatz, les places de troisième classe de Bitche et de Neuf-Brisach et les places anciennement non classées de Marienburg et Boyen.
On voit que sur la frontière occidentale de l’Allemagne la valeur de la place de Wesel est de plus en plus appréciée, tandis qu’à la frontière orientale on semble disposé à remanier complètement les fortifications, afin de préparer de ce côté aux armées allemandes un terrain d’opérations avantageux.
Lundi 24 juillet 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Adjudication des travaux d’extension de l’enceinte urbaine.
La presse locale nous livre ces informations : « Strasbourg, 24 juillet 1876. Avant-hier c’était le dernier jour pour l’envoi des propositions concernant l’adjudication des travaux d’extension de l’enceinte urbaine. Le résultat de cette adjudication est très particulier. La proposition la plus haute dépasse de presque 20% le coût des travaux proposés, soit presque 2 millions de marks en plus. Cette offre provient d’une société alsacienne composée de personnalités très connues dans la région, et il est bien évident qu’elle a peu de chance d’être choisie. L’offre la moins chère qui a été proposée est inférieure de 9% du montant prévu par le service des fortifications, c’est-à-dire 29% moins chère que la proposition du consortium alsacien. Des autres offres proposées entre ces deux extrêmes, il faut évoquer celle d’une maison réputée de Mayence, qui a bien fait ses preuves lors de la construction de nos forts ; son offre ne dépasse l’offre de base que de 5%. L’attribution de ces travaux n’aura lieu que dans quelques jours ».
Source : S0200.
Mardi 25 juillet 1876
Allemagne, Alsace-Lorraine : Voies ferrées.
Le nouvel empire allemand mène la politique suivante en matière d’aménagement des lignes de chemin de fer : élimination de toutes les participations étrangères sur les lignes du Reichsland d’Alsace-Lorraine, amélioration des liaisons avec le réseau allemand, doublement des lignes à caractère stratégique, prolongement des lignes vers les vallées vosgiennes, construction de gares dans les grandes villes et un non-développement des lignes partant en direction de la nouvelle frontière française, hormis l’aménagement de nouvelles gares frontière.
C’est dans ce cadre que la première ligne mise en service en Alsace-Lorraine par l’administration allemande est la ligne de Strasbourg à Lauterbourg, inaugurée le 25 juillet 1876. Son tracé d’une longueur de 56 km était presque celui du projet primitif établi par l’administration française. La seule différence est que désormais ce projet remanié avait désormais un caractère stratégique en créant une communication « militaire » entre Strasbourg et Mayence, et en doublant les lignes principales, comme celle de Strasbourg-Lauterbourg qui est parallèle à la ligne de Strasbourg – Haguenau – Wissembourg. Cette nouvelle ligne de chemin de fer est sous le feu du Fort Fransecky et ultérieurement de l’ouvrage intermédiaire Fransecky-Moltke construit à proximité en 1890-1891.
Mardi 15 août 1876
Allemagne, Metz place forte : Livraison d’une tourelle d’artillerie cuirassée.
Livraison d’une coupole cuirassée composée de plaques en fonte dure, fabriquée par Gruson et installée au Fort Manstein.
Dimanche 27 août 1876
Allemagne, Deutsch-Avricourt : Mise en location du restaurant de la nouvelle gare frontière.
Le journal Strassburger-Zeitung du 27 août 1876 a publié cette annonce : « Deutsch-Avricourt. Mise en location d’un restaurant. Un restaurant très bien situé, avec une cave à glace et une belle terrasse d’été et tous ses aménagements doivent être loué immédiatement. Un magasin « spezerei-Geschäft » (à priori un magasin de souvenirs) qui n’existe pas encore sur place, serait très rentable. S’adresser au restaurateur de la gare, Monsieur Lutz à Sarrebourg (Lorraine) ». Remarque : Avricourt est situé du côté français de la nouvelle frontière avec l’Allemagne, au niveau de l’entrée de la voie ferrée Strasbourg – Paris. Compte tenu qu’il s’agit désormais d’un important poste frontière, une gare nouvelle gare allemande a été construite et incluse dans le territoire allemand. Compte tenu que les trains s’arrêtent pour les formalités douanières, le restaurant de cette gare est certainement très fréquenté.
Allemagne, Strasbourg place forte : Travaux d’extension de l’enceinte urbaine.
Un journal local a publié cette annonce : « Offre, pour les travaux d’agrandissement à Strasbourg, nous demandons des livraisons de gravier, de sable, de pierres de taille, de moellons « Hausteine », de pierres concassées « Bruchsteine » et de matériel de voie ferrée de type « voie à barnoults » (Rollbahnmaterial », avec des voies de 0,50 ou de 0,90 m. La société de construction Wittkop, Jerschke & Walter, Kronenburgerstrasse 45 ».
Source : S200.
Lundi 28 août 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Travaux d’extension de l’enceinte urbaine.
Un journal local a publié ces informations : « Strasbourg le 28 août 1876. Les travaux d’extension de l’enceinte urbaine qui viennent de débuter prennent de plus en plus d’ampleur. De plus hier, ces derniers qui ont lieu au niveau de la porte de Pierre « Steinthor », ont également commencés devant la porte « Weissthurmthor ». L’ouvrage avancé appelé le « Bastete » est à présent entièrement arasé, et le comblement des fossés est en cours. Les curieux sont de plus en plus nombreux à venir voir les chantiers, pour y constater qu’après une longue préparation de ces ouvrages, les travaux sont bien devenus une réalité ».
Dimanche 10 septembre 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Réflexions en rapport avec l’extension de l’enceinte urbaine.
La presse locale a publié cet article : « Fin 1872, début 1873, le conseil municipal travailla sur la question, en rapport avec l’extension de l’enceinte urbaine, traitant de l’endroit où était souhaitable d’ériger la nouvelle gare ferroviaire. La discussion était ouverte sur les différentes options, la direction des chemins de fer préconisait un site entre la porte Blanche « Weissthurm-Thor » et la porte de Cronenbourg « Kronenburger-Thor », soit sur le front sud de la ville, entre le cimetière Saint-Urbain et le Petit-Rhin « Kleinen Rhein ».
En repoussant l’enceinte vers l’extérieur, la surface de la ville passe donc de 232 à 618 hectares, soit 12/3 de plus. Lors de la planification, l’emplacement de la place « Kaiserplatz » (actuelle place de la République) est sur l’axe d’une ligne passant par la cathédrale et la porte de Schiltigheim « Schiltigheimer-Thor », de façon que le grand boulevard de jonction entre l’Université et le palais impérial puisse la couper à la perpendiculaire. Ce quadrillage perpendiculaire à été plus ou moins respecté. Cependant, cela durera encore des dizaines d’années jusqu’à ce que cette ville en pleine extension économique obtienne la construction d’un pont fixe sur le Rhin, vers Kehl. La demande du « Statthalter » impérial du 11 juillet 1888, le prince de Hohenlohe, un projet d’un montant de 1,8 millions de marks a été refusé le 3 décembre 1888 avec l’argumentation suivante que malgré l’importance de la place de Strasbourg, qu’il n’y avait aucune nécessité, puisqu’en temps de guerre on pouvait construire de tout temps des ponts flottants. Cela durera encore quelques temps jusqu’à ce que l’on puisse remplacer le pont flottant par un pont routier en structure métallique, et cela en 1897 ».
Source : S200.
Vendredi 22 septembre 1876
Allemagne, Metz place forte : Locomotive routière.
Un journal de Strasbourg a publié les informations suivantes : « Metz, 24 septembre 1876. D’intéressantes expériences de transport ont été menées avant-hier après-midi devant la porte de Thionville « Didenhofener Thor » avec une nouvelle locomotive routière de la société John Fowler & Cie de Magebourg, d’une puissance nominale de 6 chevaux. En la présence d’un grand nombre d’officiers ingénieurs, la locomotive a été attelée devant six pièces d’artillerie d’un poids total d’environ 600 quintaux, qu’elle a tracté sur un itinéraire plat à la vitesse d’une marche à pied rapide. Les officiers présents avaient l’air très satisfaits par cette expérience. Nous faisons remarquer à cette occasion, que l’autre locomotive est en fonction ici depuis quelques temps, qui emmènent les pièces individuelles de la tourelle d’artillerie cuirassée « Panzerthurm » sur les hauteurs du Fort Manstein, et lundi prochain, le matin, elle montera à partir de la gare de Devant-les-Ponts jusqu’au Fort Mannstein, pour son dernier transport, pour emmener la dernière pièce de cuirassement en lieu et place. En quelques dix voyages cette machine a transporté environ 4 000 quintaux (M.Z.) ». Remarque : Le Centner en Allemagne à cette époque valait 50 kg et le Doppeltzentner 100 kg. Donc 4 000 Centner = 200 tonnes et 600 Centner = 30 tonnes.
Samedi 23 septembre 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : adjudications pour la construction du fort Schwarzhof.
La presse locale a publié ce communiqué : « Le samedi 23 septembre, le matin à 9 heures, doivent être soumissionné au Bureau des Fortifications, la fourniture de terrassiers, de voituriers, de tailleurs, de coffreurs ainsi que la livraison de matériaux nécessaires à la construction d’un ouvrage permanent près de l’Altenheimer-Hof (ferme d’Altenheim, futur Fort Schwarzhof ou fort Hoche). La caution est fixée à 20 000 marks. Les conditions générales et particulières peuvent être consultées au Bureau des Fortifications pendant les heures de bureau, elles peuvent également être envoyées par la poste contre un payement de 7 marks. Fortification impériale ». 2751.1.
Terme à vérifier : Spund-Arbeiter = poseur de palplanches (Spund = bonde, bondon) Spundbohle (palplanche) Spundwand = paroi de palplanches Spunden = bouveter
Source : S200.
Allemagne, Strasbourg place forte : Adjudication de la livraison et du montage de couvercles de puits de lumière et de ponts levis pour les forts détachés de Strasbourg.
La presse locale a publié cette adjudication : « Mardi le 26 septembre 1876, à 10 heures, seront adjugés publiquement et à montant illimité, au bureau du service des fortifications, la livraison et le montage de 36 couvercles pour puits de lumière « Lichtschachthaube » en fer forgé et grillage, d’un poids d’environ 100 kg par pièce, ainsi que de 3 pont-levis métalliques « Eiserne Zugbrücken », comprenant environ 2 800 kg de fer forgé et de fer laminé « Schmiede –und Walzeisen », 950 kg de fonte et 1 700 kg de plomb durci « Hartblei ». Les conditions générales et particulières ainsi que les plans peuvent être consultés au bureau, ou par la poste contre l’envoie de 6 marks. Strasbourg, le 8 septembre 1876. “Kaiserliche Fortification” ».
Source : S200.
Octobre 1876
Allemagne, fortifications : Organisation des places fortes.
Publication du second tome de l’ouvrage « Le gouvernement et le commandement des places en temps de guerre » (traduction) du général-major prussien von Kamptz. Des extraits publiés en octobre et novembre 1876 par « l’Allgemeine Bibliographe der Kriegs-Wissenschaften », ont été traduit et publié en France en 1877 par la Revue militaire de l’Etranger.
Source : S0357.
Dimanche 1er octobre 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Extension de l’enceinte urbaine.
Un journal de Strasbourg a publié cette annonce publicitaire parue dans un journal local : « Adjudication de la fourniture et de la livraison de 500 m3 de gavrillons « Kleinschlag » pour les chemins de l’extension des fortifications urbaines entre la porte de Cronnembourg « Kronenburgerthor et la porte de Pierre « Steinthor ». Les offres sont prises en compte par la société de construction Wittkop, Jerschke et Walter ».
Source : S0200.
Allemagne, Strasbourg place forte : Travaux d’extension de l’enceinte urbaine.
Un journal local nous livre cette information : « Strasbourg, le 7 octobre 1876. Hier, on a procédé à la première pose de la première pierre de la nouvelle ceinture urbaine, c’est –à-dire celle de la porte de Schirmeck « Schirmecker-Thor ». Après le discours adapté à la circonstance, prononcé par l’officier le plus ancien du chantier, entouré par les responsables et les employés de la société de construction, on a posé comme d’habitude la première pierre suivie des trois coups de marteau symbolique. Si l’on pense que ce n’est qu’à peine trois semaines que le premier coup de pioche a été donné sur ce tronçon, on ne peut qu’être étonné par la rapidité à laquelle ces travaux sont menés grâce à une direction très performante. Ici, ce sont au moins 1 100 hommes qui travaillent entre la jonction de l’Ill et la porte de Pierre « Steinthor » ; mais l’ampleur des travaux va encore s’accroître et dès que le temps sera plus clément, ce sont près de 2000 personnes qui seront employées sur ces chantiers ; une voie ferrée de chantier avec une locomotive sera mise en place encore cette année, afin de transporter les matériaux entre l’Ill et la porte Nationale « Weissthurmthor ». Comme nous le supposons, au cours de cette semaine on posera encore pas mal de premières pierres des différents ouvrages de ce tronçon, et d’ailleurs elles ont été déchargées près de l’Ill ».
Source : S0200.
Mercredi 18 octobre 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Travaux de consolidation des berges des forts détachés à fossés pleins d’eau.
La presse locale a publié ce communiqué : « Mercredi 18 octobre 1876 matin à 10 heures, doivent être adjugé au bureau local du service des Fortifications les travaux de fascinage nécessaire à la consolidation des berges des fossés des forts Fransecky, Tann et Werder. La livraison du matériel est comprise dans l’adjudication. Les offres seront faites sur papier timbré sous enveloppe déposées au bureau du service des fortifications « Bureau der Fortification ». Les conditions particulières peuvent être consultées tous les jours aux heures de bureau. 4179.1. Kaiserliche Fortification ».
Sources : S0200.
Lundi 6 novembre 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Travaux d’extension de l’enceinte urbaine.
Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 6 novembre 1876. Le journal « Karlsruher Zeitung » écrit de Strasbourg : Les travaux de l’extension de la ceinture urbaine font de tels progrès qu’à plusieurs endroits on constate que le rempart a déjà sa forme définitive. L’enceinte est très simple si on la compare au système Vauban, elle ne comporte qu’un rempart principal précédé d’un fossé, et devant celui-ci, un petit rempart de faible hauteur le long du glacis, le parcourant en lignes brisées « gebrochene Linien ». Seuls les angles du rempart permettent le flanquement, au niveau des flancs par de courtes avancées, et contrairement aux anciennes fortifications, on ne trouve aucun ouvrage avancé ».
Source : S0200.
Mardi 7 novembre 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Le prince héritier offre son portrait pour le fort Veste Kronprinz.
Un journal local a livré cette information : « Strasbourg, le 7 novembre 1876. Son Altesse sérénissime le prince héritier « Kronprinz » a offert son portrait pour le Fort Veste Kronprinz ; ce dernier sera immédiatement accroché dans la chambre de l’officier commandant le détachement de garde comme l’ont été les portraits offerts auparavant, c’est-à-dire comme pour le Fort Bismarck et le Fort Fransecky, offert par les hommes célèbres dont ils portent le nom ».
Source : S0200.
Lundi 20 novembre 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Remise du portrait du General der Infanterie von und zu der Tann-Rathsamhausen pour le Fort Tann.
Un journal de Strasbourg a publié cet article : « Strasbourg, le 20 novembre 1876. Le général commandant le 1er corps d’armée bavarois, « General der Infanterie von und zu der Tann-Rahtsamhausen », a envoyé son portrait au gouvernement local afin que l’on puisse l’accrocher au fort dénommé d’après lui « Fort Tann ».
Allemagne, Strasbourg ville : Construction du bâtiment de l’Anatomie.
Un journal de Strasbourg a publié ce communiqué : « Adjudication publique des travaux de verrier pour la construction neuve du bâtiment de l’Anatomie, y compris la livraison des matériaux, pour un montant fixé à 9 446 M. Les offres sous enveloppe scellées doivent être déposées avant le vendredi 20 du mois, l’après-midi à 16h00, au château, dans l’aile gauche, au secrétariat de l’Université. Les conditions particulières et les plans peuvent être consultés au bureau de l’architecte Brion, Kaufhausgasse Nr. 2. Strasbourg, le 7 octobre 1876. Le Curateur de l’Université. Ledderhose ».
Mardi 21 novembre 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Travaux d’extension de l’enceinte urbaine.
Un journal local a publié cet article : « Strasbourg, le 21 novembre 1876. Nous venons de recevoir le communiqué suivant : Lorsque l’on passe la porte « Steinthor » (Porte de Pierre) et que l’on arrive à l’endroit où notre attention est attirée par les travaux en cours sur la nouvelle enceinte urbaine, on est obligé de passer par une portion de route où l’odeur particulièrement insupportable. En effet, le long de ce chemin passe un fossé dont l’eau stagnante émet cette odeur insupportable. Existerait-il un moyen de se débarrasser dès à présent de cette verrue ? Vous aurez les remerciements de tous ceux qui doivent passer par cette porte, pour vaquer à leurs affaires ou se rendre au cimetière pour rendre visite à leurs proches. « Un Strasbourgeois ». Nous pouvons souligner que les travaux en cours sont responsables de cette situation ».
Allemagne, Strasbourg garnison : Décès du Major Otto Eugen von Stück ab I, un officier supérieur de l’état-major du XV. Armee-Korps.
La presse locale nous a livré cet article : « Strasbourg, le 21 novembre 1876. Le major Otto Eugen von Stück ab I (conformément à l’orthographe correcte de son nom) de l’état-major du XVe corps d’armée, qui est décédé hier à l’âge de 41 ans, est né le 16 septembre 1835 à Königsberg. Son père, qui était accouru au chevet du mourant, est le « General-Major » en service. Le major Otto Eugen von Stück ab I est entré en service le 21 avril 1854, au 4e régiment d’infanterie ; il a été promu « Porteepefähnich » au 20e régiment d’infanterie, le 15 mars 1855, le 4 mars 1856 en tant que « Erster Leutenant » et muté au 21e régiment. Le 22 septembre 1863, il a été promu « Premier Leutnant » au 4e Rhein. Infanterie Regiment et le 30 octobre 1866 il devint capitaine à l’état-major général du 3e corps d’armée, puis il a été muté à l’état-major de la 31e division. Nommé major à compté du 3 octobre 1874, il a rejoint l’état-major général du XVe corps d’armée. Il a également occupé différents postes, comme un commandement à l’Académie de Guerre, au service topographique de l’état-major général en Prusse orientale en 1866 et au grand état-major général. En ce qui concerne ces campagnes, il a été à Königgratz, Lichtenau, Münchengratz, en 1870-71 à Spicheren, Bouiller, Gravelotte, à l’état-major de Metz du 19 août au 27 octobre 1870, Baumme la Rollande, Woippy, Canteau, Orléans, Vendôme, Mont-Barros et Bois-Commun, Bellegarde, etc. Les décorations qui ornaient la poitrine de ce fier et vaillant guerrier sont : le « Rothe Aldler Orden IV. Classe mit Stern », le « Eiserne Kreuz II. Classe » le 13 septembre 1870, le « Eiserne Kreuz I. Classe » le 25 avril 1871, le « Kronenorder III. Classe » et le « Comtburskreuz II. Classe » et le « Säschicher Adlerorden ». Au nom des officiers et des fonctionnaires de l’état-major général du 15e corps d’armée, son excellence le « General der Infanterie » et général commandant von Fransecky a prononcé les mots suivants : « Un officier avec toutes ses valeurs et dons qui a servit les hommes et les soldats, a qui a souvent été sollicité et qui s’est toujours affirmé en temps de guerre comme en temps de paix, un homme qui laisse derrière lui que des amis et des hommes qui l’appréciaient et le respectaient ».
Mardi 21 au lundi 27 novembre 1876
Allemagne, Strasbourg, ceinture des forts détachés : revente des matériels du chemin de fer de ceinture.
La presse locale a publié ce communiqué à deux reprises : Les matériels rendus disponibles par le démontage des lignes de voies ferrée de ceinture « Ring-Eisenbahnstrecke » et par la fin des chantiers des forts de la rive gauche, seront vendus au plus offrant immédiatement contre payement immédiat sur place en liquide. Les matériels sont les suivants : environ 28 aiguillages, 23 800 traverses de chemin de fer, 800 traverses d’aiguillages, 10 770 clous pour rails « Schienennägel », 39 780 sièges de rails « Schienenstühle », 24 260 clous pour sièges de rails « Stühlnägel », 6 750 cales de sièges pour rails « Stühlkeile », 2 440 « Laschen » ?, 180 plaques de sous-bassement « Unterlags’platen », ainsi que des vieilles portes, fenêtres, planches, bois à brûler « Brennholz » ; 2 remises à planches « Bretterschuppen » ainsi que d’autres matériaux, qui ne sont plus nécessaire sur cette rive. Il est nécessaire de tenir compte des rendez-vous suivants qui ont été fixés le :
Mardi 21 novembre 1876 : pour les forts Fransecky, Moltke et la station Reichstett de la « Ringbahn ».
Mercredi 22 novembre 1876 : Veste Kronprinz et gare près de Niederhausbergen.
Jeudi 23 novembre 1876 : Gro18761876ssherzog von Baden et gare d’Oberhausbergen.
Vendredi 24 novembre 1876 : Fürst Bismarck.
Samedi 25 novembre 1876 : les forts Kronprinz von Sachsen et Tann ;
Lundi 27 novembre 1876 : le Fort Werder.
La vente aux enchères commence à chaque fois pour les 7 journées, le matin à 9 heures, aux forts Fransecky, Roon, Veste Kronprinz, Grossherzog von Baden, Fürst Bismarck, Kronprinz von Sachsen et Werder, et les acheteurs potentiels sont informés que les conditions sont évoquées sur place et qu’ils peuvent également les consulter au bureau des Fortifications pendant les heures de bureau. Strasbourg le 9 novembre 1876. Kaiserliche Fortification ». 4796.1.
Sources : S0200.
Décembre 1876
Allemagne, Strasbourg place forte : Elargissement et aménagement du chemin rural de la route stratégique sur les hauteurs jusqu’au village d’Oberhausbergen.
En 1876 le génie militaire allemand établit deux plans pour la réalisation et l’élargissement de la route stratégique reliant les différents forts de la colline d’Oberhausbergen.
Source : S1940.
Allemagne, Strasbourg place forte : Elaboration de plans et carte.
Cote A-70966 : Projet d’adaptation du chemin rural d’Oberhausbergen en route stratégique de ceinture ; échèle 1/100 et 1/200, décembre 1876.
Source : S1940, p. 1930.
Allemagne, Strasbourg place forte : Elargissement et aménagement du chemin rural de la route stratégique sur les hauteurs jusqu’au village d’Oberhausbergen.
En 1876 le génie militaire allemand établit deux plans pour la réalisation de la route stratégique reliant les différents forts de la colline d’Oberhausbergen.Il s’agit des plans suivants :
Un plan à l’échelle 1/2 500 sur un calque pour l’élargissement et l’aménagement du chemin rulal de la route stratégique des hauteurs jusqu’au village d’Oberhausbergen dénommé « Verbreiterung und Chaussierung des Feldweges vom südlichen Ende der Verteidigungsstraße auf dem Hausberger Höhenkamm bis in das Dorf Oberhausbergen » avec le plan de masse du Fort Großherzog von Baden, édité en décembre 1876.
Un plan à l’échelle 1/100e et 1/200e relatif au projet de modification du chemin rural en une route défensive, édité en décembre 1876, comprenant un plan de situation et le nivellement.
Source : S1940.
Mardi 12 décembre 1876
Allemagne, Strasbourg garnison : Vente aux enchères de matériaux divers par le service impérial des fortifications :
La presse locale a publié cette annonce : « Mardi 12 décembre 1876 le matin à 9 heures seront vendus aux enchères contre payement immédiat au dépôt des fortifications « Festungs-Bauhofe », à la Citadelle : 5 pontons, 8 demi-pontons, 9 bateaux de transport de sable « Sandschiffe », 112 portes voûtes « Gewölbebögen », 205 m3 de bois de chauffage et 22,5 m3 Metzriegel (traduction inconnue), un lot de vieilles fenêtres, de portes, de tonnelets de ciment, de cordages, divers bois de construction et des outils d’artisant hors d’état d’usage. Les conditions particulières seront précisées pendant la vente. Strasbourg, le 29 novembre 1876. Kaiserliche Fortification ».
Vendredi 15 décembre 1876
Allemagne, armée : Nouvelles dispositions concernant la mobilisation.
Une revue militaire française a publié un article du journal Norddeutsche Atlgemeine Zeilung du 15 décembre 1876 : « D'après 163 dispositions de la Wehr Ordnung, les convocations en cas de mobilisation ont lieu, soit par ordre individuel de convocation, soit par appel public, soit par tout autre moyen en rapport avec la situation du moment (3. Article 13 de la Control-Ordnung). La convocation des réservistes et des landwehriens pour revue du contrôle ayant déjà eu lieu avec succès au moyen d'appel public, désormais on ne convoquera en cas de mobilisation, par ordre individuel, que les hommes qui doivent entrer en service aussitôt après la publication de l'ordre de mobilisation. Tous les autres hommes seront avertis par voie d'appel public du lieu où ils doivent se rendre, ainsi que du délai dans lequel la formation à laquelle ils appartiennent doit être constituée. Ce mode de convocation exige moins de temps ; jusqu'ici il avait fallu consacrer au moins deux jours à établir et à expédier lesdits ordres ».
Sources
S0111
Grabau, Albert, Dr., Major a.D. : Das Festungsproblem in Deutschland und seine Auswirkung auf die strategische Lage von 1870-1914 ; Junker und Dünnhaupt Verlag Berlin ; 1933.
S0183
Revue historique des Armées n°1993-3 : Chadeau, Emmanuel : Le général Edouard Hirschauer. Maillet, Claude, ingénieur en chef : Les premiers canons de la fonderie impériale de Bourges (1866). Wright, Vincent : Les bureaux du ministère de la Guerre 1815-1879.
S0200
Straßburger Zeitung und Amtliche Narichten für das General-Gouvernement Elsaß 1876.
S0353
Revue militaire de l’étranger tomee 9, 1876.
S0357
Revue militaire de l’étranger, 1877.
S0596
Schirmer, Hermann, Generalleutnant a.D. : Das Gerät der Artillerie vor, in und nach dem Weltkrieg, V. Teil : Das Gerät der schweren Artillerie, Verlag Bernard & Graefe, Berlin, 1937.
S1000
Informations, documents et illustrations provenant de divers sites Internet.
S1940
Bearbeitet von Wienfried Bließ : Die Festungspläne des preußischen Kriegsministeriums – Ein Inventar Teil 1 – Band 59,2; Veröffentlichungen aus den Archiven preußischer Kulturbesitz, Herausgegeben von Jürgen Klosterhuis und Dieter Heckmann, Böhlau Verlag, Köln, Weimar, Berlin, 2008.
S1256
Buffetaut, Yves : La bataille d’Ypres (octobre – novembre 1914) in 14-18 Le Magazine de la Grande Guerre n°20, juin juillet 2004.
S2045
Oberlé Raymond : Alsace 1870 : l’année terrible ; Bataille d’Alsace tome 3, éditions G4J, 2000.
S2172
Revue d’artillerie tome VII 1876.
S2757
Frijns Marco, Malchair Luc, Moulin Jean-Jacques, Puelinckx Jean : Index de la fortification française 1874-1914, autoédition, 2008.
Archives & Bibliothèques
AVES = Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg.
AD-67 = Archives départementales du Bas-Rhin ; Strasbourg.
BCGS = Bibliothèque du cercle de garnison de Strasbourg (fermée, ouvrages seront transférés).
BNF = Bibliothèque Nationale de France
BNUS = Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg
BMS = Bibliothèques Municipales de Strasbourg.
BA = Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)
BA-MA = Bundesarchiv Abteilung Militärarchiv, Freiburg
GSTaPK = Geheimes Staatsarchive Preussischer Kulturbesitz, Berlin.
GLAKa = Generallandessarchiv Karlsruhe
BA-St = Bundesarchiv, Stuttgart.
SHD = Service Historique de la Défense, Vincennes.
Archives personnelles, collections, dessins, photographies, relevés sur le terrain, de sources privées
MJR = Richard
Sites Internet
BNF – Gallica : accès aux ouvrages en ligne de la Bibliothèque Nationale de France et autres sites associés :
https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop
Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)
https://www.bundesarchiv.de/DE/Navigation/Home/home.html
Site très complet recensant les fortifications françaises 1874-1918 environ :
Arme du Génie et fortifications diverses
https://franchissement.forumgratuit.org/
AVES Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg
https://archives.strasbourg.eu/