Chroniques générales de la place forte de Strasbourg

 
 

Dernière mise à jour  : 16 / 04 / 2024

 

Chroniques

 

Avant de vous plonger dans la lecture des chroniques, je vous invite vivement à lire l’introduction qui vous aidera pour la compréhension de ces longues énumérations de faits historiques, année par année. Compte tenu de la masse d’informations disponibles, je vous invite à « picorer l’histoire » en vous reportant sur les périodes qui vous intéressent le plus.

 

Avant 1870, les informations ne sont encore que très parcellaires. Elles seront complétées ultérieurement.

 

Les années 1870 – 1871, années de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 et des premières décisions concernant les futures fortifications allemandes de Strasbourg, sont déjà relativement complètes.

 

Pour ceux qui s’intéresse aux détails de la construction des nouvelles fortifications allemandes de Strasbourg, je vous conseille de vous concentre sur les années 1871 à 1882.

 

Les années 1883 – 1914 contiennent déjà de très bonnes rubriques.

 

Les années 1915 – à nos jours seront complétées petit à petit.

 

Introduction

 

Pour aider à la compréhension de l’histoire particulière des fortifications, de l’attaque et de la défense des places, des techniques militaires et de l’histoire de la place forte et garnison de Strasbourg, nous vous proposons d’aborder toutes les facettes de la place forte, comme les activités des unités et des services. Nous avons ajouté quelques dates repères de l’histoire et des actualités qui influent sur le développement des techniques militaires.

 

Certaines rubriques peuvent paraître anodines, comme un communiqué de désertion, mais ce dernier peut nous livrer des informations sur la région de recrutement de cette unité ou sur l’équipement. Par ailleurs, des informations diverses comme la construction des bâtiments civils et militaires, peut aider à dater les illustrations et les photographies.

 

Compte tenu que des erreurs de traduction dans les textes sont toujours possibles, surtout avec des termes anciens, je garde les mots et expressions allemandes ou françaises entre guillemets. Toutefois, il s’agit bien de l’orthographe de l’époque.

 

Nous vous invitons donc à vous plonger dans l’ambiance et l’histoire de cette année, mais prenez garde à gratter la couche de nationalisme que l’on retrouve dans la presse allemande et française. Aussi, afin d’éviter de retranscrire aux travers de ces lignes des extraits du roman national français ou allemand, nous vous présentons un maximum de documents d’origine pour que le lecteur puisse lui-même se faire son opinion.

 

Cette chronique n’est pas définitive et elle est régulièrement complétée et mise à jour, car l’histoire n’est pas figée. Les différentes recherches, études et analyses apportent régulièrement de nouveaux éléments. Le volume des renseignements concernant les différents ouvrages est volontairement limité. Dès que possible, nous mettons en place des liens vers des sites Internet de l’association ou de la commune gérant l’ouvrage, ou vers un site très complet des ouvrages de ce type. Ce bilan est certes incomplet, mais nous donne un bon aperçu  de l’effort de défense de chaque pays cité.

 

Abréviations et traductions

 

Abréviations et termes couramment utilisés :

 

A.K.O. = Allerhöchste Kabinetts-Order = Ordre du cabinet impérial du roi de Prusse, puis Ordre du cabinet impérial.

IR = Infanterie-Regiment (normalerweise gefolgt von seiner Nummer).

p. = page = Nummer der Seite.

Reichsland = partie annexée à l'Empire allemand de l’Alsace-Moselle. 

 

Abréviations géographiques :

 

N = nord

E = est

S = sud

O = ouest

NE = nord-est

N-NE = nord nord-est

 

Les grades de l’armée impériale allemande et leur équivalence françaises de l’époque :

 

General der Infanterie, General der Kavalerie, General der Artillerie = en règle générale commande un corps d’armée sous l’Empire allemand.

Generallieutenant = équivalent à l’époque en France au général de division, un grade souvent employé sous l’Empire allemand comme gouverneur de grandes places fortes, commandant de division ou inspecteur d’armes.

Generalmajor = équivalent à l’époque en France au général de brigade, pour l’armée impériale allemande souvent employé comme commandant de brigade ou commandant de grande places fortes.

Oberst = colonel, employé souvent dans l’armée impériale allemande en tant que chef de corps des régiments de ligne, chef d’une inspection d’armes régionale, chef d’une administration militaire régionale, ou de chef d’état-major d’un corps d’armée, dès fois pour une courte période jusqu’à son changement de grade, comme commandant de brigade.

Oberstlieutenant = lieutenant-colonel.

Major = chef de bataillon, chef d’escadron, commandant.

Hauptmann ou Rittmeister (pour les troupes montées) = capitaine.

Oberleutnant = lieutenant

Leutnant = sous-lieutenant.

 

Les fonctions :

 

Wallmeister = garde du génie.

 

Les services de l’armée impériale allemande :

 

Kaiserliche Garnison Verwaltung = administration impériale de garnison

 

Remarque : l’orthographe allemande diffère de celle d’aujourd’hui. Par exemple pour les portes on note la présence d’un h « Thor » qui a disparu ultérieurement (Tor), et de nombreux mots s’écrivent encore avec un c, alors que quelques années plus tard on utilisera le k, comme pour Fortification écrit ultérieurement Fortifikation, ou Carlsruhe, actuellement orthographié Karlsruhe. On germanise les mots d’origine française. J’emploi autant que possible l’orthographe d’origine.

 

Sources

 

Une grande partie des sources a été précisée. Chaque source est munie d’un numéro personnel précédé d’un S qui permets de ne pas répéter à chaque fois l’intégralité de la référence (S0001). La liste des sources est indiquée en bas de page. « p. » = numéros de pages / Nummer der Seiten.

 

Mesures et poids

 

Depuis le 1er janvier 1872, l’Empire allemand emploi le système métrique, et le calibre des bouches à feu n’est plus désigné que par le diamètre de l’âme exprimé en centimètres.

 

Pour faciliter la lecture des données antérieures à cette date, nous vous indiquons la valeur des mesures dont il est fait usage.

 

Prusse

 

Unité de mesure utilisé :

 

Les distances étaient généralement exprimées en pas.

 

1 pas = 2 pieds 4 dixième = 0,753 m.

 

1 pas = 0,753 m.

 

1 mille prussien = 10 000 pas = 7,53 km.

 

Petites mesures :

 

1 pied du Rhin = 0,3138 m (0,314 arrondi). Il est divisé en 12 pouces.

 

1 pouce (1 ‘’) = 26,15 mm.

 

Le pousse est divisé en cent centièmes.

 

Source : S2177, p. 9-11.

 

Unités de poids

 

La livre métrique est adoptée en 1858 par le Zollverein (union douanière) allemand.

 

1 centner = 100 livres.

 

1 livre métrique = 30 loths = 500,1 grammes.

 

1 loth = 16,67 grammes.

 

Source : S2177, p. 9-11.

 

Calibre

 

Le calibre était le poids exprimé par un nombre rond de livres, du boulet en fonte, et du boulet en pierres pour toutes les autres espèces de bouches à feu.

 

Pour les canons correspondance des calibres :

3 = 7 cm.

4 = 8 cm.

6 = 9 cm.

12 = 12 cm.

24 = 15 cm.

36 = 17 cm.

72 = 21 cm.

96 = 24 cm.

 

Pour les mortiers, correspondance des calibres :

7 livres = 15 cm.

25 livres = 23 cm.

50 livres = 28 cm.

 

L’artillerie prussienne comprend des bouches à feu de campagne, de siège, de place et de marine.

 

Dénomination des anciennes bouches à feu à partir de 1872 :

Canons de campagne

Canon rayé de 4 = canon de 8 cm en acier fondu.

Canon rayé de 6 = canon de 9 cm en acier fondu.

Canons et mortiers de siège

Canon rayé 9 cm en acier fondu

Canon rayé de 12 cm en bronze

Canon rayé court de 15 cm en bronze

Canon rayé de 15 cm en acier fondu, en bronze ou en fonte.

Mortier de 21 cm en bronze = mortier rayé de 8 pouces.

Mortier lisse de 15 cm en bronze.

Mortier lisse de 23 cm en bronze et en fonte.

Mortier lisse de 28 cm en bronze et en fonte.

Canons, obusiers et mortiers de place

Canon rayé de 9 cm en fonte et en acier fondu

Canon rayé de 12 cm en fonte et en bronze

Canon rayé de 15 cm en fonte et en bronze

Canon lisse de 7 cm en fonte et en bronze

Canon lisse de 9 cm en fonte et en bronze

Canon lisse de 12 cm en bronze (ancien canon de campagne)

Obusier rayé de 23 cm en fonte

Obusier rayé de 28 cm en fonte

Schaftmoerser (mortier à fût) en bronze.

Handmoerser (mortier à main) en bronze.

Et les mortiers déjà cités.

Canons de marine

Canon rayé de 8 cm en bronze ou en acier

Canon rayé de 9 cm en bronze

Canon rayé de 12 cm en fer

Canon rayé de 15 cm en fer

Canon rayé de 15 cm de marine fretté, court et long, en fer.

Canon rayé de 21 cm court de marine, en bronze.

Canon rayé de 21 cm fretté, court et long, en acier.

Canon rayé de 26 cm fretté.

Canon rayé de 28 cm fretté.

Canon rayé de 36 cm (ancien 1 000).

Canon lisses de 12 cm en bronze, dit canon de chaloupe.

Canon lisse de 15 cm, dit canon de chaloupe.

Canon rayé de 16 cm.

Canon rayé de 17 cm.

Canon à bombes de 20 cm.

Canon à bombes de 20 cm anglais.

 

Source : S2177, p. 9-11.

 

Taux de véracité des différents textes

 

Dans les chroniques, j’essaye souvent de mettre un maximum de textes d’origines. Toutefois pour tous les textes que j’ai traduits il est possible de trouver des erreurs de traduction, surtout pour le vocabulaire technique qui n’est que peu utilisé de nos jours, et qui affole nos systèmes de traduction d’Internet. Dès fois lorsque je retrouve une traduction officielle de l’époque, je corrigé ce terme.

 

Certains historiens ou amateurs d’histoire éclairés contestent de temps en temps ces textes. Pour ma part, j’estime qu’à partir du moment où ces informations sont étayées par plusieurs articles de l’époque, on approche assez de la vérité historique. Je ne parle pas des textes plus récents, où il arrive qu’une erreur est malheureusement reprise par de nombreux auteurs qui s’en inspirent.

 

95 % de véracité :

Pour les textes repris des journaux officiels, des parties officielles des journaux, des parties officielles publiées dans les diverses revues ou journaux militaires. En effet j’estime à 5% les parties pouvant contenir des erreurs, souvent au niveau des noms ou prénoms, dès fois pour la désignation des unités. J’y inclus également les différents règlements et manuels militaires. Pour les textes que j’ai traduit ce taux peut descendre à 70 %.

 

70 % de véracité :

Dans les divers journaux ou revues, pour la partie non officielle, publiés jusqu’en 1913. Également pour tous les textes anciens que j’ai traduits.

 

60 % de véracité ou 40 % d’omissions :

A partir de 1914, surtout pendant la première guerre mondiale. Même les récits officiels ou non peuvent avoir été légèrement modifiés par rapport à la réalité.

 

L’histoire n’est pas une matière figée, son interprétation peut toujours évoluer au fil des découvertes. Il faut donc être prêt à remettre en cause les textes que l’on a rédigé auparavant. Mais tout cela n’est que mon opinion personnelle sur la question.

 

MJR

 

Traduction en langue allemande

 

Sur la version allemande du site, vous trouvez des traductions partielles de ces chroniques. Compte tenu que le volume à traduire est énorme, elles ne sont que partielles. Toutefois, lorsque le texte est d’origine allemande, nous essayerons de garder le texte original allemand.

 

Attention : les textes de grande longueur n’apparaissent dès fois que sur l’une des versions du sites, soit en langue française, soit en langue allemande. C’est surtout le cas pour des extraits de règlements nationaux et certains documents volumineux.

 

Architecture de chaque page de chronique

 

Chaque chronique comprend les rubriques suivantes :

 

Fortifications : ouvrage en cours de construction ou de modernisation. Avant 1871 et jusqu’en 1918, les ouvrages sont classés dans les rubriques des différents pays, en fonction des frontières de l’époque. Avant 1800 et à partir de 1919, du fait des nombreuses fluctuations du tracé des frontières, le classement se limite aux frontières actuelles. Les pays sont classés dans l’ordre alphabétique. Dans cette rubrique je recense l’essentiel de l’activité de construction des fortifications essentiellement en Europe. Elle permet de comparer les ouvrages érigés à Strasbourg à ceux qui ont étaient en construction à la même période. Certes, cette liste comporte certainement des lacunes, quelques erreurs ou dates de construction divergentes en fonction des sources. Ces informations peuvent évoluer et être complétées par des informations analyses complémentaires. L’ensemble des informations est tiré des sources citées en fin de page et complétées par les relevés effectués sur le terrain.

 

Abandon, désarmement, déclassement, arasement. On évoque ici les ouvrages et places fortes qui ne sont plus entretenues ou arasées. Attention certains ouvrages sont dès fois réactivés ultérieurement.

 

Expériences, innovations et progrès de la fortification et de l’artillerie de siège et de forteresse. Les progrès techniques dans ce domaine sont considérables. Nous les avons classés dans l’ordre chronologique par pays.

 

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